Magazine Culture
Si la partie visible de Jean Claude Vannier est souvent remarquable, sa partie cachée pourrait bien être, comme chez l’iceberg, étonnamment plus conséquente. Ici on lachera donc un peu le visible et le remarquable de notre super arrangeur : toutes ses « participations » chez Gainsbourg, le « cultissime » (et fatiguant) Enfants Assassin des Mouches, les petits ballons de France Gall… pour plonger dans l’invisible... dans ses six albums à lui où il oublie ses marmites de « sorcier des cordes » pour me mieux se retrouver chanteur ; un peu crooner, dandy et mélancolique...Négligés, invisibles, jamais réédités pour des raisons que le pékin moyen ignore (effet Etaix ?) les six albums « chantés » par Vannier entre 1975 et 1990 sont absolument introuvables aujourd'hui. C'est l’un des plus grands scandales de l’industrie phonographique des temps qui nous occupe. En attendant, j'espère que ladite industrie ne m’en voudra pas trop de faire une partie de son boulot en postant, là en dessous, une bien belle chanson du terrible Vannier. Un incunable sanglant plein d'écholalie balistique... ou l’inverse.
« Mon nom est Browning
Et ma deVISE
Assassiner voler menTIR
Que tu sois flic ou bien forBAN
Viens faire un tour à mon enSEIGNE
Vise vise vise tire tire tire bang bang bang saigne saigne saigne
Si t'as plus un sou, plus d'deVISES
File à ta banque j'peux t'garanTIR
Qu'avec un bon Browning au BOUT
D'ton bras tes finances seront SAINES
Vise vise vise tire tire tire boum boum boum saigne saigne saigne »
Vannier chez Gonzai