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Débloque notes

Publié le 18 janvier 2010 par Arianil

IMG_1578.JPGÉcorche plumes et vire larme au carrefour des îles sang tremble-terre, trève et calme dans l'ordre certifié des onusiens. Nous dansons sur le chaudron du monde.
Et la galaxie dans tout çà ? Faut-il qu'on perde le sens des étoiles ? Jupiter en Poissons ce matin sur Chérie Fm, moi qui n'écoute pas cette radio si souvent.
Où sont les ratons laveurs du quotidien ? Je veux le lavoir de la Mère Denis ! Je veux le bateau de Tabarly, je veux l'océan de l'oubli, franchi droit devant loin des pourritures de l'actualité, loin du microcosme clownesque du film de la vie. Charlot, nous sommes tous frères sur l'écrin nacré de l'huître veuve de nos mirages.
Sombre silhouette de l'armada des rêves ordinaires coulés dans la vague du réveil.
Jamais sans mon verre, dit un autre des écrivains, témoin de sa propre dépendance, pélican nourrissant sa plume de son engeance.
Et nous accrochons nos rubans aux belles choses encore. Pourquoi pas ? Tant qu'il n'y a pas d'issue, le miracle de l'instant est notre plus proche sanctuaire. Les bonheurs minuscules préfigurent le Paradis. Non pas la banquette exquise des ours blancs chère au Berger de France. Non pas non plus la verte prairie aux Houris en furie, ou les blondes couettes des Walkyries en chaleur.
L'ennui des rondes est au bord du Sphinx à écouter sa montre tomber en panne, mais la routine éblouit l'avenir. Roi des prisons dorées, l'égo se méfie de la rouille des forteresses à l'abandon.
J'allions sur les chemins de Bretagne cueillir l'ajonc et le genet, j'allions dans la bruyère naine renouer le pacte des fol-aimants de la lune à l'océan. Brûle-gueule de l'albatros volé sur la ligne d'horizon, le vapeur avance sa trace argentine et le vent me rappelle à ma condition terrestre. La gravité nous enseigne la légèreté. Joute du retour et de l'appel à demeurer dans le jeu. Pas de mauvais joueur s'il vous plait ! Le fair-play est la b.a.ba de l'incarnation.
Passe temps avant que passe la muraille de l'éternité : duraille ! J'abreuve mes hautes oreilles aux sources sonores de quelque musique neuve, dans la répétition des lignes attendues, nous reconnaissons l'éternel retour.


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