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Quel avenir pour le biométhane ?

Publié le 18 janvier 2010 par Alternativechannel
Par Alexa Tymocko Les premiers ministres du Québec et du Canada, Jean Charest et Stephen Harper, ont donné une conférence de presse conjointe à Rivière-du-Loup sur le financement de la construction d’une usine de traitement des déchets organiques par la biométhanisation. Après le sommet international sur les changements climatiques et les nombreuses critiques lancées au Premier ministre Harper pour son manque de volonté, ce dernier vient d’annoncer le financement de la construction d’une usine de compostage et de biocarburant près de Rivière-du-Loup. Pour Harper, « ces défis environnementaux, ces défis des changements climatiques vont être là pour longtemps et c'est une chose sur laquelle le gouvernement doit collaborer ». Le Premier ministre canadien avait pourtant eu un froid avec Jean Charest à Copenhague alors que Jean Charest avait critiqué la position canadienne en matière de changements climatiques. Et Charest avait rétorqué son droit d’exprimer les positions environnementales du Québec, que ce soit «à Cacouna ou à Copenhague». Le projet de Cacouna Le plan du nouveau projet a été lancé en novembre dernier par la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Line Beauchamp. Réalisé conjointement avec Ottawa, le gouvernement Charest prévoit investir 4,7 million de dollars. Pour sa part, Ottawa débloquera 4 million de dollars dans les nouvelles installations. Au total, une enveloppe de 14,7 million sera attribuée à l’ensemble du projet par les deux gouvernements. L’usine sera gérée par des partenaires publics municipaux ainsi que l’entreprise privée Envirogaz. Charest a insisté sur l’importance des emplois que ce projet va générer. «Les retombées sont majeures, plus d’une centaine d’emplois directs ou indirects seront créés » affirme-t-il. Au Québec, l’usine de Cacouna est la première d’une série de projets du même genre qui totaliseront 650 M $ d’investissement en infrastructures de compostage et de biométhanisation. L’usine de biogaz de Cacouna traitera 20 000 tonnes de déchets de table par année en provenance de Rivière-du-Loup et des environs. Les déchets seront transformés en biogaz. La fermentation des matières organiques animales et végétales sera ensuite utilisée pour chauffer les bâtiments ou encore comme biocarburants pour alimenter les véhicules. Ils projettent aussi les utiliser dans le réseau gazier afin de réduire les gaz à effet de serre. La quantité de tonnes de déchets traités équivaudra à environs 1,4 million de litres de diesel, ce qui correspond à la quantité de carburant de 30 camions lourds consommant 45 000 litres de diesel par an. Le vice-président directeur d'Envirogaz, Sylvain Trépanier, a déclaré que l'usine, la première du genre au Québec, «transformera d'ici 2012-13 plus de 60 pour cent des matières organiques résiduelles de la région grâce au processus de biométhanisation». Selon lui, "l'idée du développement durable, et l'idée de la ministre, c'est qu'elle met justement 650 millions $ dans un 'pot' justement pour développer des solutions régionales et arrêter de faire du transport avec de la matière résiduelle". Pourtant, il y a un an, Charest bloquait des projets similaires sous prétexte que les déchets municipaux du Québec étaient considérés comme radioactifs, donc intouchables… Des projets de biogaz en Europe En Europe, une initiative du même genre a été mise sur pied par Biogasmax, un projet issu du 6e Programme de Cadre de Recherche et de Développement de la Commission Européenne. Ce projet fait partie des initiatives de l’Europe pour réduire sa dépendance aux carburants fossiles. L’énergie des déchets sera utilisée à des fins de transport urbain « environnemental » dans les villes telles que Lille en France, Stockholm, Rome et Berne.

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