Nous sommes

Nous sommes deux. Nous sommes un couple. Nous sommes amoureux. Nous sommes heureux.
Pour ceux qui nous ont connus dans une autre vie, dans nos anciens blogs respectifs, nous racontons ici comment nous nous sommes trouvés. Parce que nous savons que pour la plupart, vous êtes curieux. Et que les belles histoires donnent parfois de l'espoir...
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Nous nous sommes connus ici, dans la blogosphère. Contre toute attente. Le dernier endroit au monde où nous aurions cru trouver l'amour à nouveau. Ni Djief ni moi ne "cherchions" d'ailleurs. Au contraire.
Pour ma part, je sortais tout juste d'une relation de 7 ans. Pas écorchée vive, pas trop en colère, juste déçue, désillusionnée sur les choses de l'amour. J'avais pris la décision de vendre ma maison, j'étais dans le "home staging" jusqu'aux oreilles, je me battais avec un boulot que je n'aimais pas. Mais j'étais heureuse parce que j'avais ma destinée en main, j'avais le contrôle sur ma vie, autant que faire se peut. Lucide comme je ne l'avais jamais été, en pleine possession de mes moyens, je surfais sur la plus grosse vague que je n'avais jamais rencontrée et j'aimais ça ! Ce vent de changements et d'activités incessantes me grisait. Pour la première fois de ma vie je vivais pleinement MA vie, à MA manière et j'étais heureuse ainsi. Alors pas question de mettre cet équilibre en danger en y introduisant un élément masculin qui serait venu tout remettre en question !
Nous nous sommes "connus" en juin. Quand j'ai fait mes débuts dans la blogosphère. Il commentait chez moi, je commentais chez lui. Rapidement, grâce à un billet que j'ai écrit, nous nous sommes découvert un point commun, le handicap de nos enfants. Ce fut le sujet de notre premier échange de courriels. Des courriels nous sommes passés à Facebook, où nous nous "parlions" en chat aux 2 ou 3 semaines, puis hebdomadairement. Une habitude du dimanche matin : Café, Musique, Djief. Ce fut ainsi pendant au moins 3 mois. Puis les conversations se rapprochèrent, de plus en plus intéressantes, de plus en plus attendues, inconsciemment. Jusqu'au jour où il me donna son numéro de cellulaire en me disant : " Les soirées sont souvent tranquilles au travail, si tu en as envie, appelle quand tu veux, si je suis occupé je te le dirai et je te rappellerai." J'avais senti bien avant ce matin là le "danger" que représentait nos conversations. Mais cette fois, la sonnette d'alarme s'est faite entendre. Très fort. Un gars marié, un gars qui avait des choses à régler, je n'avais pas besoin de ça ! Aussi intéressant et attachant fut-il !
J'ai noté le numéro malgré tout, l'ai déposé sur le coin de la table du téléphone. Et je n'ai pas appelé. Plusieurs fois par jour, je passais à côté du papier, je le regardais et je disais : " NON ! " Ce manège a duré un bon 3 semaines. Nous avions toujours nos conversations sur Facebook, à une ou deux reprises il avait reparlé de cet appel qu'il espérait, mais j'avais érigé une muraille autour de moi. Pas question que je m'embarque dans une histoire aussi compliquée !
Puis un mardi soir, j'ai craqué. J'ai signalé. J'ai appelé. En entendant sa voix c'en était fait de mes belles résolutions. Enfin presque. Mais j'avais le genou faible... sur le point de plier. Nous avons parlé plusieurs heures. Comme si nous nous étions toujours connus. Comme si nous nous étions retrouvés après des années de séparation. Après quoi ?, 10 jours ?, 2 semaines ? de conversations téléphoniques une partie de la nuit, suivies de délires sur Facebook au petit matin, IL a osé parler librement : " Il se passe quelque chose... Le sens-tu comme moi ? Qu'est-ce qu'on va faire avec ça ?" Il y avait deux jours que la même question me hantait. J'avais eu le temps de trouver ma réponse. "Je n'ai pas envie de prendre le risque de passer à côté d'une histoire merveilleuse..." C'est devenu notre crédo, à tous les deux.
À partir de ce moment les choses se sont mises à aller très vite. Nous nous sommes vus, une fois, deux fois, trois fois ? Puis il est parti de chez lui. Comme ça, sans crier gare. Parce qu'il n'en pouvait plus de devoir nous cacher, parce qu'il voulait vivre au grand jour, parce qu'il refusait d'être hypocrite avec sa famille. Je dis souvent en riant qu'il fait mentir les statistiques. Les hommes mariés qui quittent leur femme pour une autre ne sont pas légion. Généralement ils prennent maîtresse et profitent du meilleur des deux mondes... Pas Djief. Il a fait un choix, il l'a assumé jusqu'au bout. Malgré toutes les embûches que ce choix a provoquées. J'ai à mes côtés un homme qui a le courage de ses convictions, qui assume ses actes et ses décisions jusqu'au bout. Un homme qui a pris son destin en main et essaie de toutes ses forces de nous décrocher la lune...
La suite, vous la connaissez. Entre nous, c'est le bonheur. TOTAL. Malheureusement, comme on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs, sa famille a été blessée. Nous avons décidé de fermer nos blogs. Cela valait mieux pour tout le monde. Mais parce que bloguer est quelque chose que nous aimons, nous revenons ici, transformés. Mais chuttttt, ce que l'on ne sait pas ne fait pas mal, alors ne le leur dites pas !
Emgee
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J'étais en couple depuis 20 ans, et traversais une dure période de remise en question. Mon couple battait gravement de l'aile depuis un an ou deux déjà. Niveau boulot, rien n'allait non plus. Mon domaine était difficile, peu payant, potentiellement dangereux. Je jonglais avec l'idée de faire autre chose. Ma dernière préoccupation était bien de trouver "l'âme soeur", j'avais bien d'autres soucis en tête. D'autres priorités.
Des priorités ? Qui n'en a pas dans la vie ? Un bon boulot ? Un mariage réussi ? Un père comblé par ses enfants et des enfants heureux avec leurs parents ? Des parents unis ? Bref, un monde idéal. Pourtant, ce monde n'existait pas à cette époque de ma vie. Au début, peut-être bien. Mais au fil du temps, je me suis rendu compte que je n'étais plus à ma place. Que la vie allait me tracer une route fort différente de celle que j'avais empruntée il y a de cela 20 ans.
À suivre...
Djief