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Bread & Roses

Publié le 21 janvier 2010 par Kakushin

le slogan “Bread and Roses” est à l'origine un poème de James Oppenheim, publié dans The American Magazine en décembre 1911. Il est associé communément à la grève qui toucha le textile à Lawrence (Massachusetts) durant  les mois de janvier-mars 1912. Cette grève a été l’une des grandes victoires du mouvement ouvrier nord-américain. C’est lors de cette célèbre grève que le slogan, « Bread, and Roses Too » (du pain et des roses aussi), apparut sur les pancartes tenues par des femmes grévistes. Un slogan qui a marqué et qui résonne encore aujourd’hui.

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As we go marching, marching, in the beauty of the day,
A million darkened kitchens, a thousand mill lofts gray,
Are touched with all the radiance that a sudden sun discloses,
For the people hear us singing: Bread and Roses! Bread and Roses!
As we go marching, marching, we battle too for men,
For they are women's children, and we mother them again.
Our lives shall not be sweated from birth until life closes;
Hearts starve as well as bodies; give us bread, but give us roses.

As we go marching, marching, unnumbered women dead
Go crying through our singing their ancient call for bread.
Small art and love and beauty their drudging spirits knew.
Yes, it is bread we fight for, but we fight for roses too.

As we go marching, marching, we bring the greater days,
The rising of the women means the rising of the race.
No more the drudge and idler, ten that toil where one reposes,
But a sharing of life's glories: Bread and roses, bread and roses.
Our lives shall not be sweated from birth until life closes;
Hearts starve as well as bodies; bread and roses, bread and roses.

Bread & Roses

À cheval, des étudiants-miliciens de Harvard fonçaient sur les manifestant-e-s, les grévistes — hommes, femmes, enfants — allant jusqu’à les poursuivre sur les marches des maisons pour les frapper. Une autre particularité de cette grève est l’envoi des enfants de grévistes hors de Lawrence. Cette pratique, assez courante dans les pays européens, était inhabituelle aux États-Unis et devint le point de mire du conflit. Les premiers voyages à New York donnèrent lieu à des manifestations où les enfants, souffrant souvent de malnutrition, firent gagner un gain considérable de sympathie à la cause des grévistes. La situation était intenable pour les patrons qui décidèrent de s’opposer à d’autres voyages des enfants. Il en résulta des scènes hallucinantes où la police tabassait mères et enfants pour les empêcher de monter dans les trains. Le spectacle de cette violence et l’emprisonnement des « petits criminels » et de leurs mères ont fait l’objet d’enquêtes du Congrès. Une publicité détestable qui a, sans aucun doute, largement contribué à la victoire des grévistes. Les patrons seront contraints de renoncer aux baisses de salaires annoncées et d’améliorer les conditions de travail.


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