Les deux frères Johnson ont commencé leur carrière musicale au lycée avec leur aîné Tommy et leur cousin Alex Weir. Ils forment ensemble le groupe Johnson Three Plus One. Celui-ci obtient de très bonnes notes dans le monde de la Soul de Los Angeles au début des années 1970. Ils accompagnent régulièrement des artistes comme les Supremes, David Ruffin, Bill Whiters et Bobby Womack, sur scène ou en studio.
George et Louis décident de continuer en duo et écrivent des chansons qu'ils fournissent notamment à Billy Preston pour ses albums Music Is My Life en 1972 et The Kids & Me en 1974. L'année suivante Quincy Jones découvre les deux frères par hasard un jour où ils auditionnent en studio pour Stevie Wonder. Il les engage immédiatement pour une tournée au Japon et il fait appel à eux pour son album Mellow Madness auquel ils apportent plusieurs textes comme 'Just a little taste of me' et surtout 'Is it love that we're missin ? qu'ils interprètent avec lui.
Le succès de cette collaboration marque un tournant pour les Brothers Johnson qui partent en tournée au Japon avec Quincy Jones avant d'entrer chez A&M; sur sa recommandation pour graver sous sa direction le prophétique Look Out For N°1 (Attention au numéro un). En s'imposant en tête des meilleures ventes pendant l'été 1976, cet album les fait définitivement connaître en leur donnant deux best-sellers, 'I'll be good to you' et 'Get the funk out ma face'.
Devant les résultats des ventes de ce premier album qui dépasse la barre du million d'exemplaires, A&M; propose aux deux frères de renouveler leur collaboration avec Quincy Jones dès 1977. Nous sommes alors en plein dans l'ère du Disco-Funk et les boîtes à rythmes ainsi que les guitares synthétisées des frères font sensation. Right on Time devient lui aussi album de platine en moins d'un trimestre, tandis que le titre 'Strawberry letter 23' (une chanson empruntée au fils de Johnny Otis, Shuggie), avec son solo de guitare composé par Lee Ritenour, replace le nom des Brothers Johnson au sommet des charts noirs.
Le scénario se reproduit quasiment à l'identique avec Blam!, sept semaines en tête des meilleurs ventes d'album Soul en 1978, puis à nouveau deux ans plus tard avec Light Up the Night dont le titre 'Stomp !', omniprésent sur les pistes de danse en 1980, donne à George et Louis leur troisième et dernier Numéro Un.
Avec les années 1980, la maturité cède la place à une certaine usure, d'autant que les frères ont choisi de se passer de désormais de Quincy Jones; si Winners en 1981 est porteur d'un hit solide avec 'The real thing', les ventes de l'album sont très inférieures à ce que les Johnson ont connu jusque là.
Blast! (The latest and the Greatest) deux ans plus tard, avec une face de succès passés et une face de nouveautés, et Out of Control en 1984 signalent le ralentissement de leur aventures communes.
Depuis le début de la décennie, Louis est l'un des bassistes de studio les plus rechercheé du métier (on peut notamment l'entendre sur l'album Thriller de Michael Jackson) et George travaille régulièrement avec Steve Arrington, ce qui ne les empèche pas de se retrouver ponctuellement pour des projets impliquant souvent leur producteur fétiche, Quincy Jones. En 1989, pour son album Back on the Block, Jones leur a rendu un bel hommage en demandant à Ray Charles et Chaka Khan de reprendre 'I'll be good to you', qui retrouvait à cette occasion la première place des hit-parades Black.
En 2007, le groupe électro français Justice (groupe) sample "You make me wanna wiggle" extrait de l'album Light up the night, sur son morceau New Jack.
Brothers Johnson - Stomp
http://planetefunk.blogspot.com/feeds/posts/default