Une chronique de TWIN
Je ne vais sûrement pas me poser en porte-à-faux des critiques presse et des commentaires de forum donc, allons-y, Sunshine est la fontaine de jouvence d’un certain grand cinéma de science-fiction. Pas de vaisseaux spatiaux ni d’extraterrestres belliqueux, mais des hommes confrontés à l’espace et au sens de la vie, oué, rien de moins.
Ce qui est miraculeux, c’est que Danny Boyle arrive à nous passionner pour son film,
alors qu’il puise et hérite allégrement du tempo lancinant et des errances philosophiques de 2001, de l’angle
post-moderne et dépressif de Solaris, ainsi que de la composition du champ, du cadre et des couloirs d’Alien. Ajoutons encore à cela quelques gouttes de Contact et une
poignée d’Event Horizon, et ça nous donne une belle salade composée mais pas originale pour un sou.
Pourtant, Danny Boyle étonne, son histoire stimule le cortex et ses visions dantesques de
l’astre solaire amènent grandement à réfléchir sur l’attirance des personnages pour cette lumière divine. Vraiment très bien mené, extrêmement bien interprété (pas une fausse note et beaucoup des
acteurs se transcendent par rapport à leurs rôles habituels), franchement bien écrit, Sunshine propose 110 minutes d’un voyage intense, aussi viscéral qu’intellectuel, et remue
beaucoup.
Qu’on pardonne ou pas les nombreux emprunts, qu’on aime ou pas les directions prises par péché d’orgueil, le film ne laisse surtout pas indifférent. En tout cas, il m’a fait vibrer et j’ai adoré être poussé au travers d’un si grand genre avec tant de finesse, d’intelligence et de bonnes idées.
Présentation & critique cinéma par Vance ici.