Le chanteur et historien Julian Cope n'a pas seulement vulgarisé le rock allemand expérimental dans le courant des années 90 mais a aussi publié tout récemment le très érudit Japrocksampler, un épais volume consacré au rock japonais des années 60 et 70. Contrairement à Krautrocksampler, ce dernier n'a jamais été traduit en français, ce qui explique que les nerds francophones ne s'en soient pas encore emparés comme ils l'avaient fait avec le krautrock en 2005. Cela dit, les initiés, traducteurs ou fortiches en anglais connaissent ce groupe depuis déjà pas mal de temps...Pour ma part, je débute en la matière mais les Taj Mahal Travellers figurent déjà parmi les premiers groupes de japrock qui aient attiré mon attention. Formés par Takehisa Kosugi, un violoniste issu du mouvement Group Ongaku et composé de nombreux autres musiciens comme Ryo Koike à la basse, Yukio Tsuchiya au tuba, Seiji Nagai à la trompette et au moog, Michihiro Kimura à la mandoline, Tokio Hasegawa aux percussions, le tout chapeauté par Kinji Hayashi à la console électronique, les Taj Mahal Travellers improvisaient des musiques réellement uniques au monde !
Imaginez des happenings composés de pistes étirées comme le Aumgn de Can - c'est à dire de longs drones déjantés et ultra planants mais bien plus envoûtants encore que les travaux de Kluster ou Conrad Schnitzler - et vous aurez une bonne idée du contenu décoiffant de leurs deux disques officiels : July 15th 1972 et l'excellent double-album August 1974 qui constitue sûrement le sommet de leur oeuvre. A rapprocher aussi des travaux d'un Jean-Claude Eloy (dont j'ai amplement parlé ici).
Chants à écouter :
- Taj Mahal Travellers - July 15th 1972 (extrait Youtube)
- Taj Mahal Travellers - August 1974 (extrait Youtube)
- CD July 15th 1972 (avec amazon.fr)
- CD August 1974 (avec amazon.fr)
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble