Obama, un an après, le sérieux et un Président enfermé par un cercle narcissique et par Washington

Elu par une mobilisation sans précédent, élu par une majorité de gauche, Barack Obama était attendu, en tout, sur tout, le superficiel, le profond, les premiers choix, les choix fondamentaux, les manières, les hommes et les femmes autour de lui, etc. Il s'agissait d'incarner la fin de l'ère républicaine et Bush, d'être un anti-Bush. De ce point de vue, ses électeurs et le reste du monde sont satisfaits : l'homme est curieux du monde, aime le dialogue, recherche des "compromis". Mais en une année, il a été trop tendre face à des républicains remontés comme des pendules et transpirant la haine, pour une part sur un motif de couleur, pour une autre part, essentielle, parce que ce pouvoir démocrate tend à atténuer les immenses pouvoirs économiques et les richesses d'une minorité, acquises grâce au programme ultra-libéral mis en oeuvre par Reagan et les Bush (et mis en oeuvre en France depuis 2002 et plus particulièrement depuis 2007). On trouve même les comédiens du "libertarisme", seulement obsédés par leurs impôts. Et le temps passe vite, très vite. L'élection présidentielle à peine passée, la super-majorité conquise au Congrès, et celle-ci disparaît déjà, et d'autres élections vont vite arriver. Si le chomage reste élevé, beaucoup d'électeurs lui attribueront cet échec, alors que les républicains ont sans doute convaincu des leaders économiques de ne pas engager la relance maintenant, car ils préfèrent un échec national qui sert leurs intérêts. Est-ce la défaite dans le Massachussets, Obama semble d'être réveillé et a admonesté les banques et Wall Street dont les dirigeants n'ont cure d'aider à la création d'emplois, s'ils peuvent engranger des bénéfices et des dividendes titanesques. Et il a fixé des règles qui limitent un peu leurs pouvoirs. Un peu. Et ils sont furieux. Ils vont donc aider celles et ceux qui veulent l'échec d'Obama. Car eux ne l'ont pas élus. Se souvient-il par qui et pour quoi il a été élu ?