Cette fois, c'est une série de rencontres avec un cambrioleur de guichet de retraits, indirectement un psychologue pour animaux et un psy pour humains (parce qu'il est noctambule, le Jacques), un policier bienveillant, mais un peu con et j'en passe et j'en oublie. Complètement décalé dans un environnement où il ne trouvera clairement jamais sa place, Jacques nous gratifie de cette même candeur qui faisait le charme des précédents albums.
Mais pas vraiment avec la même réussite. Entendons-nous bien : ce n'est pas que Relativement discret soit un échec, mais la mayonnaise ne prend plus. Léger marre de cette vie de saurien sur deux pattes au milieu d'humains un brin ahuris. Le tout pour finir avec les préoccupations de la populace locale qui a cru voir non un Rominet mais un monstre vert, juste avant que ne débarque l'armée, qui ne comprend toujours rien à rien.
En fait, ce nouveau tome de Jacques n'apporte rien de différent avec les deux autres opus, et si l'on a déjà fait le tour en deux tomes, parce que ce troisième n'est pas vraiment différent, ça manque également de nouveautés et d'insolite. Tout le charme de la bête, drôle et inadaptée, retombe comme le soufflet qui aurait trop attendu ses invités.
Le déguisement atroce et farfelu qu'il devra se taper pour arriver à passer inaperçu ne relance pas la machine, même s'il contribue à ce sourire intérieur... Vraiment, fallait avoir pété un plomb pour créer une chose si moche et si mochement habillée. Sauf que voilà, ça ne marche pas. Personnellement, j'ai fermé la BD avant la fin et dû la reprendre quelques jours après pour l'achever. Alors, oui, les dialogues sont toujours excentriques et les situations rocambolesques, mais ça ne suffit pas.
Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir, mais vert sévèrement redondant. Dommage, vraiment, les deux premiers opus étaient pleins de promesses...
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