Pourquoi les maires de dix capitales (Bruxelles, Paris, Londres, Luxembourg, Lisbonne, Sofia, Amsterdam, Tallinn, Vienne et Nicosie), ont-ils signé une déclaration pour les services publics ? Car ces services répondent aux besoins quotidiens des citoyens européens et sont indispensables à leur bien être. Les services publics sont également essentiels au développement économique d’une ville ou d’un pays : qui viendrait investir dans une région si elle ne disposait de services publics qui facilitent ce développement ? Les services publics garantissent surtout la cohésion sociale et économique. Ils ont une mission de solidarité essentielle.
Autant de raisons pour lesquelles les maires des villes citées ont signé cette déclaration conjointe. Ils voient dans la privatisation un affaiblissement des services publics qui risque de marginaliser certains territoires et citoyens. Ils y voient aussi une mise en péril du lien social et de la solidarité. La CES a toujours considéré l’accès universel aux services publics comme un droit fondamental et un des piliers du modèle social européen. C’est pourquoi la CES a lancé une pétition en 2006 en faveur des services publics, pétition qui a recueilli presque un demi million de signatures. Outre sa mission de cohésion, les services publics constituent un investissement sur le long terme pour le bénéfice de tous.
A la veille de la publication par la Commission européenne d’une nouvelle stratégie pour le marché intérieur, la CES et les maires de capitales européennes alertent contre la seule logique de privatisation. La déclaration commune affirme que la Commission européenne doit cesser de constamment proposer comme solution la privatisation-libéralisation des services publics. En contrepartie à cette approche néo-libérale, les maires qui ont signé la déclaration et la CES proposent une directive-cadre au niveau européen qui encadre ces services et assure leur mission première de cohésion et de solidarité mais également une accessibilité financière pour tous.
Les citoyens sont attachés à la quantité mais aussi à la qualité des services publics. La Commission doit prendre en compte cette attente si elle veut une adhésion au projet européen.