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De Brigitte et Gilles Delluc, "Petites énigmes et grands mystères", le cas de Francis Bout de l'An
Publié le 24 janvier 2010 par JcgrelletyAvec la Seconde Guerre Mondiale, l'heure de vérité arriva pour tous les citoyens pour lesquels le pouvoir politique avait un sens. Le choix était inévitable : laisser être et faire, et tenter de passer à travers les gouttes (ne pas se retrouver par un mauvais hasard otage et fusiller pour l'exemple), ou soutenir, par la parole et/ou par les actes, le nazisme, ici et ailleurs, ou s'y opposer, par la parole et/ou les actes. Le nazisme, émanation de l'extrême-droite économique et politique de l'Allemagne, fédérait idéologiquement les extrêmes-droite européennes qui se reconnaissaient en lui. Mais il y eut des hommes "de gauche", ex hommes de gauche qui, au cours des années 30, avaient peu à peu virer de bord, comme le célèbre maire de Bordeaux, Adrien Marquet. Dans le Tome III de leurs "Petites énigmes et Grands mystères", le couple de préhistoriens et historiens, Brigitte et Gilles Delluc, ont mis la main sur une énième crapule, né, hélas, en Périgord (à Villar), Francis George Bout de l'An. A la fin des années 20, ce professeur d'histoire-géographie, en poste en Iran puis en Syrie, devient même membre du parti socialiste et vice-président de la Ligue d'action universitaire républicaine et socialiste. Après la démobilisation en 40, il retourne en Syrie, et lorsque l'armée aux ordres de Pétain est attaquée par des anglais et des français gaullistes, il ne le supporte pas et décide de s'engager dans un soutien total au pouvoir, parce que cet Etat français lui avait assuré un tel train de vie dans ce Proche-Orient... Et de retour en France, il va à Vichy où il fait des rencontres et s'engage dans le sillage de Darnand, dans le SOL, qui devient "la Milice", le 30 janvier 43. Et... en 60 pages, les Delluc vous font découvrir le parcours de ce "salaud", au sens sartrien, qui, comme tant d'autres, Filliol, Darquier de Pellepoix, réussit à fuir la France libérée et à vivre tranquillement jusqu'à son décès, sans être traqué, arrêté, emprisonné.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 02 octobre à 14:33
Je ne me signale jamais sur internet. Le livre de M.Delluc m'a été donné. j'ai rarement lu un ouvrage si peu informé ou la vedette est l'auteur lui même. L'auteur est très très loin d'un Pierre Assouline our d'un Louis Noguères. La source verbale de M.Delluc : M. Le Cam n'est mentionnée dans aucun des mémoires de Bout de l'an. Bout de l'an , quand M.Le Cam dit l'avoir rencontré, était sur le chemin de la déroute de l'armée française.Il y resta jusqu'à fin Août 1944, quand il fut démobilisé. Bout de l'an n'a jamais été instituteur à Villars ( Dordogne ). Par contre son épouse que M.Delluc dit être sans affectation était ,elle, institutrice à Villars en remplacement d'un instituteur mobilisé. Bout de l'an n'a jamais été , même pour la forme, waffen ss. M.Delluc a tort de se moquer des noms donnés par les hospices civils de Perrigueux. Les enfants abandonnés , dont selon une étude universitaire qui a échappé à l'auteur, ont subit leur sort, et seulement 2% on survécu dont Pierre Bout de l'an, le grand-père de Francis Bout de l'an. Bout de l'an venait souvent dans son pays natal, contrairement à ce qu'écrit M.Delluc; et il ne manquait pas de faire visite à ses parents de Perrigueux. La vie "fastueuse" des instituteurs de la Mission Laîque a en Syrie sera appréciée par ceux ayant vécu là bas.En effet Les décrets -lois de 1935 du gouvernement Laval réduisaient de 10% le salaire des fonctionnaires. Un relèvement timide de ces salaires vit le jour avec le Front Populaire. Pour Faire court M.Delluc a fait de la mauvaise histoire contemporaine, sans connaitre son sujet. Pourtant tous les documents sont disponibles à condition de faire de la recherche personnelle et d'y mettre de la peine. Pour information, les Archives Départementales de Perrigueux permettent une large information.....et elles sont gratuites d'accès. Ecore faut-il s'y transpoter. L'étude faite par M.Delluc, sur un personnage qui fait partie de l'histoire contemporaine,où, documents et témoignages éxistent, ne laisse rien présager de bon ,quant à une étude du même auteur sur un individu ayant vécu à l'âge du Comagnon.
Ceci n'est pas un appel au dialogue; il est inutile de répondre.
Renaud Bout de l'an.