La région de l’Ahaggar qui est déterminée à gagner le cœur des touristes en général et des Algériens en particulier, semble avoir trouvé la recette miracle et cela en enchaînant les manifestations culturelles, avec un seul objectif : donner la priorité à la qualité.
Après la manifestation «Sauver l’imzad» initiée dernièrement par l’association locale du même nom, c’est au tour de l’Office national du parc de l’Ahaggar (OPNA) de prendre le relais en lançant la première édition du Festival international des arts de l’Ahaggar qui promet d’être grandiose si l’on se fie aux grandes lignes du programme dressé par les organisateurs. Après le passage inédit du groupe Tinariwen le 14 janvier dernier, c’est au tour de la diva malienne Oumou Sangaré de se rendre à Tamanrasset pour un concert tant attendu par ses fans innombrables et cela dans le cadre de cet événement.
La scène sera également ouverte à plusieurs artistes de la région afin de dévoiler à l’assistance toute la richesse de la musique saharienne surtout lorsque d’autres sonorités s’y mêlent. Il est aussi prévu pour ce festival deux jours de conférences dédiées aux arts de la région, à la littérature, à la poésie, au mode de vie des Sahariens ainsi qu’au théâtre qui revient en force.
Par ailleurs, cet événement s’est fixé le but de revaloriser le patrimoine oral de l’Ahaggar à travers l’organisation de quaadate et de hadrate. Un concours de contes complétera le tableau. Ce concours sera en fait le moyen de collecter les histoires et légendes de la région et d’ailleurs pour préserver ce patrimoine immatériel que la mémoire collective risque d’oublier, si elle ne l’a pas déjà fait, pour une bonne partie du moins. Le concours est ouvert aux très jeunes auteurs, aux amateurs et aux professionnels.
Le cinéma sera aussi présent grâce à des projections en plein air ainsi que l’artisanat considéré comme le point fort de la région. Ce dernier bénéficie même de son propre établissement «la Maison de l’artisanat» regroupant une dizaine d’exposants faisant le bonheur des collectionneurs d’amulettes, de bijouxen argent, de tapis et d’habits traditionnels.
Ce festival qui se tiendra du 15 au 20 février prochain constitue une véritable bouffée d’oxygène pour les artistes ainsi que pour la population avide de loisirs. D’ailleurs, contrairement aux festivités qui sont organisées dans les grandes villes du Nord, les gens ne se font pas prier pour assister aux concerts. Touteactivité culturelle devient un événement dans cette région où la culture est devenue une denrée rare. Il faut également souligner que les perspectives de
cette célébration des arts de l’Ahaggar visent, au-delà de la promotion de la musique et des arts locaux, le regroupement de tous les éléments de cette culture qui nous échappe. A travers l’invitation d’artistes étrangers, un brassage de cultures est plus qu’attendu. L’appel est donc lancé à tous les adeptes du rapprochement des cultures et des peuples.
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