Il est étrange que ces deux films soient sortis à une petite semaine d’intervalle, deux films si proches, presque le miroir l’un de l’autre. Ou plutôt presque la suite l’un de l’autre, tant il semble qu’Une vie toute neuve commence pour ainsi dire là où Treeless Mountain s’arrêtait.

Impossible de ne pas penser à l’un des films lorsque l’on voit l’autre, tant ils sont chacun le reflet d’une même histoire de l’enfance, d’une même histoire de la Corée. Celle d’adultes vivant difficilement, et abandonnant leurs enfants ; celle d’enfants dont l’insouciance est brisée par la détresse de leurs parents et leur abandon.
Treeless Mountain et Une vie toute neuve ont notamment en commun d’avoir un regard sur leur sujet posé à hauteur d’enfant. Une vision de la vie où l’innocence laisse vite la place à l’incompréhension, la tristesse, la colère.
Ces films sont ceux de l’enfance laissée à elle-même, ballottée dans un monde d’adultes qui semblent

Une belle surprise pour Treeless Mountain, le deuxième long-métrage de Kim So Yong, qui m’avait profondément ennuyé avec son précédent In between days, et qui me ravit tout à fait cette fois-ci. Au même titre qu’Ounie Lecomte, réalisatrice d’Une vie toute neuve, son premier long-métrage, produit par un maître du cinéma coréen, Lee Chang-Dong. Deux réalisatrices nées en Corée et ayant grandi en Occident (les États-Unis pour Kim So Yong, la France pour Ounie Lecomte). Deux beaux regards sur l’enfance abandonnée.