Je pensais que je vivrais une renaissance, que l'avenir à nouveau s'ouvrirait devant moi, que l'infranchissable falaise d'angoisse s'effondrerait pour laisser place à une large plaine de sénérité. Me voici prise de vertige, campée au bord d'un gouffre insondable. Incapable de regarder devant moi, je me retourne sans cesse, fascinée par les images du passé qui s'imposent à moi et déferlent sans me laisser de répit. Ma mémoire a investi mon esprit, envahissant chacune de mes pensées, sans relâche, et au premier rang des souvenirs qui me submergent sans que je puisse endiguer ce flux ravageur, lancinantes, les visions de Saint-Étienne me hantent, me laissant sidérée. Alors que mon corps lentement cesse de souffrir, mon esprit s'emballe et je ne peux qu'assister à cette tempête sur laquelle je n'ai aucune emprise. (...)
- La Maison du général / Culture Loire, La Tribune - Le Progrès, Offenbach, Vidéo, Saint-Étienne, la Loire et Rhône-Alpes