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Au royaume d'Ubu...le chaos français

Par Amaury Piedfer
Je devais publier aujourd'hui la suite de l'article sur la langue gauloise, mais voilà, l'actualité m'a rattrapé et comme souvent, pas dans le bon sens. Voici une nouvelle que les bons Gaulois apprécieront à sa juste valeur : un pas de plus dans la décomposition et l'anéantissement....PARIS (Reuters) - Huit maires de gauche du département des Hauts-de-Seine, en région parisienne, annoncent dans une lettre ouverte au ministre de l'Immigration Brice Hortefeux qu'ils continueront de protéger les étrangers sans papiers et ne céderont pas aux menaces de poursuites.
"Nous rappelons que nous menons des actes citoyens pour protéger les habitants qui vivent, travaillent, étudient dans nos communes. Nous sommes les maires de tous, quelles que soient la nationalité ou l'origine. Notre rôle est d'aider chacun à trouver sa place au sein de notre société commune", écrivent les élus dans ce texte transmis à la presse.
Les villes de Bagneux, Chaville, Clamart, Clichy-la-Garenne, Gennevilliers, Fontenay-aux-Roses, Nanterre, Malakoff réagissaient ainsi aux lettres reçues de préfets, qui les mettent en garde contre les opérations de soutien aux sans-papiers.
L'aide au séjour irrégulier est un délit pénal. Les préfets dénoncent notamment les opérations de "parrainage" et diverses autres décisions de soutien en faveur d'étrangers en situation irrégulière.
En déplacement à Lyon, où il visitait un centre d'apprentissage de la langue française pour des réfugiés en situation régulière, Brice Hortefeux a déclaré qu'il n'avait pas encore pris connaissance de cette lettre.
Mais, a-t-il ajouté, "Il faut que la loi soit respectée. Il n'y a pas d'extraterritorialité".
Brice Hortefeux a réuni mercredi à Paris une vingtaine de préfets dont les résultats chiffrés en matière d'expulsions sont jugés insuffisants.
Le ministre craint de ne pas atteindre l'objectif de 25.000 expulsions fixé pour 2007 par Nicolas Sarkozy. Outre l'entrée de la Bulgarie et la Roumanie dans l'Union, qui ont régularisé de fait nombre de résidents de ces pays, les autorités se heurtent à de vives résistances.
"Votre vision obsessionnelle du chiffre en matière de politique d'immigration est d'autant plus condamnable que ce sont des êtres humains qui sont en jeu", écrivent les maires à Brice Hortefeux.
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Des élus locaux qui trompent les élus nationaux, les élus nationaux qui mentent et qui trompent les citoyens, nous vivons dans le délire le plus total.
"Nous rappelons que nous menons des actes citoyens pour protéger les habitants qui vivent, travaillent, étudient dans nos communes."

Un acte citoyen, dans la France extrême-gauchisée et métissée, c'est un acte qui va à l'encontre de la Nation, c'est-à-dire du peuple dans son expression politique. Peu importe ce qu'ont décidé les citoyens en élisant sarko, ce qui compte, c'est la défense d'une morale élaborée dans de petits cénacles et qui doit être imposée à tous. Le syndrome de Vichy : une fois, dans l’histoire de France, il a été considéré comme louable par une partie importante de la population de désobéir aux lois : cette situation extraordinaire a créé un précédent que nous payons chaque jour, elle est devenue pour certains un état permanent qui justifie toutes les perfidies, toutes les manipulations, toutes les trahisons.
Les cons, dans l'affaire, c'est nous : nous obéissons encore tranquillement aux lois, même quand elles vont contre notre volonté. A l’extrême-gauche, à gauche et désormais parmi les représentants de notre belle « République » (ce terme volé aux antiques Romains est devenu parfaitement illégitime pour désigner notre post-régime déconfit), il y a un bail que l'on a compris qu'il y avait d'autres méthodes pour imposer ses idées... et peu importe la démocratie, peu importe le dèmos.
"Nous sommes les maires de tous, quelles que soient la nationalité ou l'origine. Notre rôle est d'aider chacun à trouver sa place au sein de notre société commune".

Ces imbéciles-dangereux, tout maires qu'ils sont, n'ont plus même la notion de Cité, de société humaine. La "société" dont ils parlent, c'est une population qui n'a en commun que le fait de vivre sur le même espace (qui n'est plus même un territoire), qui ne partage plus aucune valeur ni aucun mode de vie en commun, et qui n'a plus même de Loi commune, puisque celle-ci est rejetée par les représentants eux-mêmes. En Europe, on appelle cela le chaos, ces idiots finis y voient l'avenir... y compris leur avenir électoral, puisque la gauche, laminée par son adhésion au libéralisme et au consumérisme, par l'effondrement du Bloc soviétique, doit trouver de nouveaux chevaux de bataille...et de nouveaux électeurs. Et comme l'a montré la dernière élection présidentielle, la gauche fait le plein d'électeurs parmi les "nouveaux Français", qui ont bien compris que les allocs et la permissivité, c'est avec les "humanistes" (quelle blague !) de gauche qu'ils se les garantiraient. Et puis le combat pour les "sans-papiers", ces gens qui n'appartiennent pas à la République française, mais pour lesquels il faudrait renoncer à la Loi, ciment fondamental de la Cité, et bien ce combat, ça fait aussi bien sur le CV du candidat-maire, auprès d'une partie de l'électorat étudiant, ces jeunes dont tous les rapports officiels eux-mêmes, toutes les enquêtes (même le dernier Nouvel Obs le dit !), toutes les études, affirment désormais qu'ils ne savent plus réfléchir ni exercer le sens critique...
Bon, je sais, on va encore me dire que je suis un extrémiste... Je suis à l'extrême opposé de la pensée dominante, ça c'est sûr... Mais j'ai raison. Mais enfin, calmons-nous, et prenons un peu de hauteur sur les événements, pour comprendre la portée civique de cette ridicule fronde des planqués du 92. Ces maires ont-ils bien conscience de la voie qu'ils contribuent à tracer ?
Que l'on retienne bien ceci : pour ou contre les expulsions, chacun devrait prendre conscience du gouffre qui attend une société dont les dirigeants bafouent ouvertement la Loi : que peut-on attendre de la population, des gens qui vivent dans la misère, des immigrés, des jeunes paumés en tout genre ? Comment leur fera-t-on entendre qu'il faut respecter la Loi, que c'est dans l'intérêt de tous ? Nous ne le pourrons pas.
La décadence institutionnalisée. Nous sommes finis.
Amaury Piedfer.

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