
On se bouscule, s’empoigne, les uns lancent des insultes « Pauv’con ! Racaille ! », les autres répliquent « Tu vas voir, le karcher de mon père ! ». Et tous d’encourager les combattants qui roulent dans la poussière, se déchirent à belles dents, s’arrachent les yeux et les vêtements. Certains donnent même des coups de pied à Nicolas, tandis que d’autres crachent sur Dominique.
Quelques-uns continuent à jouer aux billes dans un coin. Les plus filous en profitent pour faire les poches au vestiaire. Tandis que, sous le préau, effarouchés, timides peut-être, tous les autres élèves observent de loin,

Le Maître n’est pas là, ou… il n’a rien vu, rien entendu, ou… le Maître est mort !
Les martinets ont disparu. Le ciel est vide, désormais.
Au centre de la cour, le premier sang a coulé. Mais le combat continue. La fureur s'étend. Filles et garçons en viennent aux mains. Les copains s'étripent maintenant...
Qui, donc, tirera la corde de la cloche ?
Qui osera sonner la fin de… la récréation ?
Qui ?images préau d'école Clefmont (Hte-Marne) Ecole de campagne Bouzey (Vosges) photos GL