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A nous. Pour être aussi fa-bu-leu-ses. Sans moi !

Publié le 02 février 2010 par Clarabel

!

Ne cherchez pas à comprendre la signification du titre. Je n'étais pas sous l'influence d'une substance qui aspire les neurones, j'étais tout simplement et pompeusement agacée parce que je venais de découvrir. Pfiou, il était temps de tourner la dernière page !
Rendons justice au roman de Jennifer Lynn Barnes, il saura parfaitement séduire les lectrices de 12-14 ans, pour ma part j'ai dépassé la limite (et au-delà mon ticket n'est plus valide). Débarrassez le plancher, madame la lectrice de 30 ans. Tattoo n'est pas pour vous.

Tattoo_de_Jennifer_Lynn_Barnes
Le roman raconte l'histoire de quatre super copines, qui ont pour passe-temps, chaque vendredi après-midi, de se rendre au centre commercial pour faire du shopping. Ce jour-là, elles rencontrent une vendeuse aux yeux bleus envoûtants qui leur propose des bijoux et des tatouages à chacune d'entre elles. Ces babioles vont se révéler magiques, particulièrement les tatouages qui vont donner aux jeunes filles, selon leur personnalité, un don caché, comme la télépathie, la pyrokinésie, la capacité de changer la forme ou la couleur des objets, le pouvoir de lire l'avenir. Au début, c'est très drôle. Les filles s'amusent et exploitent leurs nouveaux pouvoirs magiques, mais la réalité reprend vite ses droits car en contrepartie elles vont devoir assumer une mission de très haute importance.
Magie, amitié, suspense sur fond fantastique, mythologie ancienne sont autant d'éléments brassés joyeusement dans ce roman. Tout est basique et très cliché, les personnages sont stéréotypés comme ce n'est pas parmi (la pétillante, la timide, le garçon manqué, la maladroite), cela participe au charme de la lecture (pour moins de quinze ans !), l'intrigue est gentille, elle mousse juste ce qu'il faut au moment attendu, aucune grosse émotion n'est à prévoir et l'amitié est sauve, ouf !
L'histoire a d'ailleurs le bon goût de se conclure ainsi, sur cette belle et douce euphorie :
- Au tatouage de Bailey, déclare-t-elle. Faites que sa mère ne le découvre jamais !
- A la disparition d'Alecca, dit Annabelle.
- A nous, complète Delia. Pour être aussi fa-bu-leu-ses.
Je réprime un sourire, et nous trinquons dans l'air en dansant. Certaines choses ne changeront jamais.

Ce livre fait maintenant le bonheur de ma fille, qui sourit béatement face à de telles réparties :
A l'instant où mon regard plonge dans le sien, ma langue semble frappée de paralysie... Ce qui n'est pas plus mal, étant donné que mon cerveau vient de subir un black-out total.
Kane Lawson, beau à croquer. Beau à tomber. Beau à hurler.
- Merci, bredouillé-je en tentant d'émettre des syllabes intelligibles, l'esprit pétrifié par tant de beauté masculine.
Urgence, urgence, résonne mon alarme interne. Doit former phrase cohérente.
- Qu'est-ce que vous faites là, les garçons ? demande Delia avec son talent légendaire pour trouver les mots justes, surtout en présence de membres du sexe opposé.
" Les garçons "... Pourquoi ce pluriel ? Un peu surprise, je regarde derrière l'épaule de Kane et aperçois deux de ses copains. Beaux à tomber, puissance 3.
- On se balade, lui répond Kane, sa main toujours posée sur la mienne. Tu te sens bien ? me demande-t-il.
Moi ? Non, pas vraiment. Conduisez-moi plutôt aux urgences, section "moments de honte fatale".
- Je...
En l'absence d'un cerveau en état de marche, difficile de trouver le mot juste.
- "Vais bien" ? me souffle Zo.
- Je vais bien, dis-je platement.
Je hoche vigoureusement la tête, histoire de faire bonne mesure, comme si ce simple geste suffisait à atténuer mon image de débile profonde.
Contrairement à Delia, qui tombe amoureuse environ toutes les semaines, je n'ai connu que deux grandes passions dans ma vie. La première, c'était ce garçon aux boucles châtaines quand j'étais au jardin d'enfants. La seconde, c'est Kane.

Tattoo ~ Jennifer Lynn Barnes
Albin Michel , coll. Wiz, 2010 - 288 pages - 13,50€
traduit de l'anglais (USA) par Nathalie Peronny

Un deuxième livre a déjà paru aux USA, sous le titre de Fate.


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