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Propos du père François du 2 février 2010

Publié le 03 février 2010 par Maurice Puault

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Romainville, le 2 février 2010

Propos du père François



Des nouvelles du front.

Quand mon ami Laurent Jen a pris la tête du Secours Populaire (SPF) il a aussitôt pris ses distances avec le Comité citoyen auquel il appartenait.

Il  a entrepris d’ouvrir le SPF à toutes les formations politiques ou sociales, convaincu qu’il est que la solidarité doit dépasser les clivages traditionnels entre formations rivales.

Laurent Jen est un pur, d’autres diraient un naïf, moi je préfère le mot « idéaliste ».

Je l’avais bien sûr mis en garde à l’époque et la réponse que lui fit aussitôt Philippe Guglielmi était claire :

Il disait en substance : « vous pouvez rester au comité citoyen ; ça n’a aucune importance ».

Et en effet, ça n’en avait pas vraiment, puisqu’il est persuadé que tout ce qui ne passe pas par son canal est en réalité un contrepouvoir potentiel qu’il faut donc traiter en conséquence.

Nous l’avions bien vu quand nous, les amoureux du cinéma, avions créé une association de défense du Trianon (qui fut d’ailleurs, de notre fait, un échec) et qu’il s’empressa de lui créer une concurrente, composée de gens qui ne mettent jamais les pieds dans une salle obscure, mais qui était à sa botte… Et se révéla d’ailleurs aussi nul que la nôtre, ce qui n’avait d’ailleurs à ses yeux aucune importance, l’essentiel étant de stériliser toute initiative qui ne porte pas son label.

Exactement dans cette même optique, la mairie, avec l’aval des socialistes, a créé un deuxième club de foot à Romainville, préférant courir le risque de les voir échouer tous les deux plutôt que d’en avoir un seul qu’elle ne contrôlait pas.

Je rappelle la « Ferme Carnot » *, lieu de création remarquable qu’on a expulsée –toujours avec l’aval des socialistes- parce qu’elle n’était pas aux ordres.

Mais, après cette longue parenthèse, revenons au SPF.

Ce SPF, on allait lui faire voir de quel bois on se chauffait.

Si la droite, en la personne d’une ancienne conseillère municipale, a répondu favorablement à l’invite de Laurent Jen, le PS s’est bien gardé de l’imiter ; pensez donc, une telle proposition ne peut être qu’un piège…

On s’est ensuite occupé de commencer à laminer le SPF (comme on avait massacré les conseils de quartier).

Tout d’abord (incroyable, mais vrai), on a refusé au SPF une salle pour organiser son arbre-de-Noël (et, paraît-il, un crétin s’est même vanté d’être à l’origine de cette iniquité **).

Et, s’il n’avait pu in extremis se rapprocher de son homologue de Noisy-le-Sec, il n’aurait pu organiser sa petite fête.

Souvenez-vous ; dans un courriel du 21.12.2006 (comme le temps passe !), je m’étais gaussé de la municipalité qui était venue à la pêche aux voix, lors de… l’arbre de Noël du SPF.

Je m’étais alors attiré les foudres du brave Karl Thill (on me dit qu’il s’en va, avec sa concubine ; je leur souhaite bon vent). Il me disait que lui et ses semblables étaient autrement impliqués que moi au SPF.

Depuis, lors, je suis retourné souvent au SPF et je ne peux pas dire que je les y ai souvent rencontrés… À se demander si je n’avais pas vu clair dans leur jeu en 2006 .

Quoi qu’il en soit, quand on a vu qu’on ne pouvait pas mettre la main sur le SPF, au lieu d’accepter l’innocente proposition de Laurent Jen, on a entrepris de le museler.

D'abord, on lui a refusé un stand au marché du centre, au motif que c’est interdit à toute organisation politique ou syndicale, la municipalité oubliant opportunément qu’elle y servait le vin chaud à la veille des élections municipales de 2007 et 2008. Le SPF n’a donc pas pu organiser la collecte qu’il projetait.

Autre chose, le SPF qui est présent depuis 30 ans à Haïti, avait demandé que les secours aux sinistrés transitent par les trois organisations caritatives dont il fait partie avec le Secours catholique. ***

Refus… On a préféré faire passer les fonds, à l’échelon départemental, par un organisme dont j’ignorais l’existence et qui est baptisé « Cités Unies » ».

Cités unies offre une petite particularité, c’est celle d’être dirigée par un certain Charles Josselin, costarmoricain comme moi et socialiste (pas comme moi), ancien ministre de la Coopération disparue sans laisser de trace et qu’il a bien fallu recaser.

« Comme c’est bizarre, comme c’est étrange et quelle coïncidence » (Louis Jouvet.)

Ainsi donc, il fallait que la solidarité porte l’estampille socialiste pour avoir le droit d’exister.

Ça ne fait rien, Laurent, ne renonce pas. Je sais que tu proposes l’ouverture de bonne foi.

Il y aura tôt ou tard un renouvellement des cadres à Romainville.

Jean-Claude Lotti (dont je ne pensais pas que du mal) est parti.

Philippe Guglielmi, même s’il est obligé de rester au conseil municipal, ne serait-ce que pour cachetonner à l’intercommunalité, sera de moins en moins là, occupé qu’il sera au Conseil régional (sa photo, sur le tract, est croquignolesque).

Je fonde quelque espoir sur la nouvelle équipe. Elle ne saurait être pire que l’ancienne et pourrait manifester quelque esprit d’ouverture.

J’espère de même que les cantonales verront le commencement de la chute de la maison campionno-valsiste. Ne perds pas courage, Laurent ; nous t’aiderons.

En attendant, vous, mes lecteurs, souvenez-vous de l’attitude du maire et de ses alliés socialistes en votant aux élections régionales.

Salut à tous.



François Le Cornec

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* ainsi que « la salaison » que la Mairie prétend avoir aidé alors que celle-ci à fermer ses portes !

** n'est-ce pas à ça que nous pouvons les reconnaître ?

*** naïf, naïf ! N'oubliez pas qu'il vaut mieux être vue que faire ! Vous pensez à la pétition à La Poste ? Moi aussi !

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