Suite à un mouvement social m’ayant cloitré chez moi, je retrouve enfin le temps de venir m’attarder sur ce blog
qui est le mien.
Mais si c’est bien beau d’avoir du temps, encore me faudrait-il y trouver un sujet à aborder :
?!
Et quoi d’autre de mieux pour le futur végétarien en devenir dont je semble prendre la voie que de venir ( vous )
consacrer une semaine de cinéma consacrée à ces morts-vivants avides de viande et chair fraiches que sont ces zombies anthropophages ?
Pourquoi ? Pour vous préparer à la sortie la semaine prochaine d’une certaine « HORDE »
française…
Mais ne précipitons pas les choses et remontons le temps pour venir vous parler du film majeur de
zombies/morts-vivants :
« NIGHT OF THE LIVING DEAD » ( 1968 ) de George
A. Romero
Au-delà du premier film de la saga des zombies qu’aurait achevé l’an dernier ( avec « DIARY OF THE DEAD SEQUEL » )
le grand – par sa taille et son talent – réalisateur George Andrew Romero, cette « NUIT DES MORTS-VIVANTS » reste surtout un classique du cinéma, en général et d’horreur en particulier.
Film fondateur du genre ( aujourd’hui ultra-codifié du film de zombies
), cette première réalisation du jeune réalisateur de pubs et autres films d’entreprises n’est pas sans avoir influencé une majeure partie des
productions à venir pour les quarante années à venir.
Et même si son histoire reste assez simple et que la qualité même du film semble avoir pris un coup sur la gueule
avec ces années passant, nul cinéphile ou amateur du genre ne peut nier son apport constructif et fondamental au cinéma de genre et à l’Histoire du cinéma.
Poursuivie par des morts-vivants, la jeune et blonde Barbara, venue se recueillir avec son frère Johnny sur la
tombe de leur mère, parvient à se refugier dans une vieille bâtisse, où épaulée par Ben, elle va tenter de survivre en compagnie de parents et leur fille et d’un jeune
couple…
N’ayant jamais caché s’être librement inspiré du roman culte de Richard Matheson
« Je Suis une Légende » ( adapté une troisième fois au cinéma avec Will Smith dans le film de Francis Lawrence en 2007 ), où le dernier homme sur une Terre en proie aux vampires est
devenu une légende vivant reclus dans sa propre maison barricadée et selon ses stricts règles de survie, le scénariste débutant George Romero trouvera dans ce film sa propre voie détournée pour
adapter cette œuvre littéraire fantastique de 1954.
Multipliant les survivants humains dans son synopsis, Romero n’en oubliera pas non plus de démultiplier ces morts
ressuscités assaillants cette vieille bâtisse près de Pittsburgh, sa ville natale de Pennsylvanie.
Ayant confié la scénarisation de son script ( intitulé « Anubis » en référence au dieu égyptien du royaume des
morts selon certaines sources ) à son meilleur ami John Russo – qui se chargera aussi du montage avec lui et de la production du/de leur film ( mais
peut-être reviendrons-nous sur ce cafouillage orthographique et amical ) à travers leur maison de production The Latent Image – leur trame tiendra pourtant quelques différences notoires avec
l’œuvre et le héros de Matheson, Robert Neville.
Si dans le script « Anubis » de Romero l’action se déroulait sur une journée ( une nuit ? ) également et deux
unités de lieux occupaient les trois parties de celui-ci, le scénario réécrit à quatre mains de Romero et Russo va concentrer l’action en une unité de temps et de lieu : la plus effrayante nuit
de survie dans le huis-clos d’une vieille baraque de Barbara et Ben !!
Et là où Robert Neville est un héros organisé, qui se barricade la nuit et chasse les vampires dormant dans des
caves et cercueils le jour venu ( devenant également un monstre si ce n’est le monstre dans ce monde altéré en plus d’une légende ), Ben et ses compagnons d’infortunes seront loin d’en être, des
héros. Même si ce premier protagoniste principal afro-américain d’un film ( ce qui pourra avoir choqué dans cette Amérique ségrégationniste des sixties et accentué le coté contre-culturel et
contestataire du film que des élitistes et cinéphiles de gauche auront su hisser haut dans un paysage audiovisuel protestant contre la Guerre du Vietnam ), qui est décidé, lui, à dessouder un
maximum de morts-vivants depuis ce salon, peut faire penser à Robert Neville dans son organisation exécutrice, il n’en reste pas moins un égoïste peu héroïque - comme les autres - lorsqu’il
n’hésite pas à abattre de sang-froid son principal opposant, Harry Cooper, pour la possession de ce fusil !!
Harry Cooper, qui s’il peut paraitre lâche et veule, ne veut que protéger sa femme et sa fille malade effrayées en
se barricadant dans la cave, ce qui pour lui ( et le réalisateur ) serait la meilleure cachette bien que véritable cul-de-sac à cadavres sanglant sans issue de secours d’un point de vue
tactique.
Peut-être ce personnage antipathique et égoïste n’a-t’il pas quelque de chose d’un brin héroïque lui aussi ? en se
sacrifiant pour sa famille ? Que feriez-vous aussi pour protéger les vôtres ? pourrais-je vous demander avant de vous renvoyer à la récente adaptation cinématographique de l’œuvre littéraire de
Cormac McCarthy : « LA ROUTE » de John Hillcoat.
Et c’est en ayant multiplié ces survivants humains obligés de cohabiter sans pouvoir s’entraider que Romero ( et
Russo ) va occuper une bonne partie de ces quatre-vingt-seize minutes de noir et blanc. Multipliant ainsi les raison égoïstes et personnelles qui
poussent chacun à vouloir survivre quitte à les imposer à son entourage, a contrario de ce Robert Neville littéraire qui n’a qu’à obéir à ses propres règles et codes, Romero ne fait que confirmer
et mettre en scène l’adage de Jean-Paul Sartre ( lui-même mort plus que vivant en cette année de commémoration ) « L’enfer, c’est les autres » dans sa pièce « Huis Clos »
( bah tiens, comme par hasard ) – comme le citait Pascal Lafitte dans sa propre critique et analyse du film.
Incapables de s’aider et de se comprendre dans une telle situation incroyable, ces sept survivants, à l’image de
l’humanité et contrairement à l’élan de solidarité internationale que pourrait laisser croire le récent drame haïtien, vont se laisser dépasser par ces événements et eux-mêmes, glissant petit à
petit vers une fin inévitable : la destruction et fin de l’humanité !!
Ben tuant Cooper pour la possession de ce fusil, le jeune Tom faisant exploser maladroitement la seule pompe à
essence qui aurait pu leur permettre de faire le plein afin de fuir en camion, la petite Karen Cooper contaminée s’attaquant et dévorant sa propre mère ( scène copiée dans une majorité des films
de zombies désormais ) dans cette cave où Harry les a enfermé, etc : l’ennemi vient de l’intérieur !
Et si le message du film de George Romero peut sembler pessimiste, la fin ( écho d’acte raciste résiduel de ces
sixties américaines ) ne fera que la confirmer encore plus et ce au-delà du comique aujourd’hui involontaire de la situation : votre serviteur pensant à une projection en plein air dans le Parc
de la Villette un été de 2002.
Et à travers cette anecdote, je trouve une transition pour revenir sur le coté kitsch voir usé de ce film en
noir et blanc ( sorti le 21 janvier 1970, il y a maintenant plus de quarante ans, en France ). Et si je
me permets de dire de ce film qu’il me parait usé et kitsch pour ne pas dire désuet ce n’est pas que pour son 16mm en noir et blanc ou le peu ou prou d’effets spéciaux ( les morts-vivants n’étant que des figurants voire des membres du staff légèrement maquillés alors qu’à l’origine George Romero
avait désiré engager son pote Tom Savini, célèbre responsable de maquillages et FX à qui il confiera le remake en 1990, mais l’Oncle Sam étant plus rapide pour l’envoyer sous les drapeaux ) qui
découlent d’un tel budget minime ( 114 000 dollars accumulés difficilement auprès de collectivités locales
par une bande de potes pour en rapporter plus de vingt millions sur trente ans d’exploitation ) mais aussi car, à l’instar d’un « ORANGE MECANIQUE » de Stanley Kubrick ( 1971 ) ou
ce « MASSACRE A LA TRONCONNEUSE » de Tobe Hooper ( qui dès 1974 va lui aussi définir les codes du survival redneck et boogeyman actuels ), la violence, la peur et la frayeur que provoqua
ce film indépendant chez nos parents ou grands-parents feraient aujourd’hui pleurer de rire un môme abreuvé de japanimations violentes et autres bandes de viols et séquestrations des tortures
flicks ayant submergé nos écrans depuis les scandaleux succès des sagas « SAW » ou « HOSTEL », où la surenchère d’effets spéciaux et de scènes gores tentent de rivaliser avec les mythiques
snuffmovies occultes que tous connaissent sans en avoir vu aucun.
Et pourtant malgré cette quasi-absence de plans gores aujourd’hui recherchés à outrance dans le cinéma actuel – et
ce même dans les productions de studios et majors – cette « NUIT » de George Romero conserve une atmosphère unique et étrange qui garde son charme et
peut toujours faire effet chez certains spectateurs.
S’éloignant du cinéma d’horreur et fantastique léché et flamboyant de la firme anglaise de la Hammer alors en
place ( « DRACULA » de Terence Fisher avec Christopher Lee pour exemple ), Romero embarque sa bande de potes dans un tournage « au cœur de l’action » ou presque, avec sa caméra à l’épaule et
oubliant les codes et règles de la grammaire cinématographique « de Pôpa » alors en place également : c’est avec le peu de moyens et ce qui leur tombe sous la main ( ces figurants et potes
composant le staff sacrifiant leurs propres affaires pour certains scènes ) et faisant fi des plans cadrés institutionnels que cette bande héritant d’une telle indépendance par son faible budget
va obtenir son coté documentaire quasi-réaliste et toute liberté qui lui permet de choquer à un tel point un public alors frileux que le film sera
interdit au moins de seize ans.
Imposant son style à venir, cet ancien publicitaire va offrir à un autre public, plus contestataire voire
libertaire, une alternative au cinéma fondamental et désormais gangrénée par le succès de cette même Hammer.
L’horreur de Romero allant se faire choquante ( de longs plans silencieux ou en prise de son directe sur les cadavres des humains dévorés par ces ressuscités cannibales ou cette séquence obligatoire
aujourd’hui dans le genre d’une enfant mort-vivante s’attaquant à ses parents : rappelez-vous que le film date de 1968, où la jeunesse vouvoyait ses parents avant d’aller dévoiler la plage sous
les pavés au mois de mai ), contestataire ( avec l’emploie d’un acteur afro-américain pour personnage principal dans une Amérique aimant encore à
porter les cagoules du Klu Klux Klan, interdire l’accès aux universités aux jeunes Noirs, les obliger à s’assoir au fond des bus et qui allait assassiner Martin Luther King et Malcom X, figures
emblématiques du peuple noir après la marche sur Washington ) et allégorique ( de nombreux critiques intellectuels de gauche, dirons certains, voyant
une virulente attaque du conflit au Vietnam dans lequel les USA s’enlisent et dont le public, lui, se lasse ), participant sans aucun doute au succès du film dans une production cinématographique
américaine alors concurrencée par l’essor familial de la télévision.
Et si Romero a offert ainsi au cinéma d’horreur et fantastique une alternative
fauchée en comparaison aux luxueux budgets étrangers esthétiques, il a également ouvert avec cet ovni cinématographique la voie vers un cinéma
indépendant et personnel, dans laquelle de nombreux autres jeunes réalisateurs en devenir vont s’engouffrer avant d’en laisser rêveurs toute une génération d’amateurs qui pourra
espérer devenir aussi célèbres si ce n’est plus : Tobe Hooper avec son survival texan « MASSACRE A LA TRONCONNEUSE » ( qui n’était pas si gore que certains veulent s’en souvenir ), John
Carpenter allant charpenter, lui, un cinéma contestataire en double lecture ( « INVASION LOS ANGELES», « NEW YORK 1997 » ) et ces Sam Raimi ou Peter Jackson, qui seront
respectivement passés de bandes fauchés comme « EVIL DEAD » et « BRAIN DEAD » à des blockbusters tels que les trilogies de « SPIDERMAN » et « LE SEIGNEUR DES ANNEAUX ». Des destins
cinématographiques qui laissent rêveur n’importe quel amateur et réalisateur « du dimanche », hein ?
Chef-d’œuvre cinématographique, film historique, pamphlet contestataire et
subversif, satire sociale, politique et raciale, qui dépasse le sous-genre horrifique du film de zombies qu’elle a participé à développer, « LA NUIT » de Romero va poursuivre, comme il
a été dit en ouverture de l’article, ce message politique et social à travers ses suites.
Car le grand George Romero ne s’arrêtera pas là.
Film politique ( incarné par le rôle de Duane Jones ) sur une intrigue
simple se passant de toute explication sur ces résurrections, « LA NUIT DES MORTS-VIVANTS » sera ainsi en 1968 le premier film de la saga des morts-vivants de George Romero.
Critique, entre autres, de la société de consommation, avec sa poignée de survivants ( dont un personnage noir,
forcément ou presque ) se réfugiant dans un centre commercial, la suite « ZOMBIE » en 1978 se fera plus violente par l’apport de la couleur, de moyens techniques et financiers mais aussi
les maquillages sanguinolents et effets spéciaux de Tom Savini, enfin de la partie.
Longtemps considéré comme le dernier épisode d’une trilogie en suspens, « LE JOUR DES MORTS-VIVANTS », en
1984, réunira scientifiques et militaires survivants dans une base souterraine, où ceux-ci se livrent à des expériences sur les quelques morts-vivants qu’ils sont parvenus à capturer et
parquer comme du bétail anthropophage. Critique du pouvoir martial et de pseudos recherches scientifiques, ce « JOUR » donnera surtout naissance à une nouvelle évolution des morts chéris de
Romero avec Bud, le zombie de compagnie chez qui l’intelligence semble ressusciter aussi, tel un cobaye dressé à répéter continuellement tels et tels exercices ou expériences…
En ressuscitant sa saga en 2005 avec son « TERRITOIRE DES MORTS » ( que beaucoup continuent à
appeler de son titre US : « LAND OF THE DEAD » ), George ne surfe pas sur la vague de succès zombiesques initiés avec « 28 JOURS PLUS TARD » ou « L’ARMEE DES MORTS » mais remet les choses
en place en offrant ici la place dominante à ses morts chéris qui n’ayant plus de place en Enfer sont revenus sur Terre et en ont pris possession, cloitrant l’humanité survivante dans une
forteresse surprotégée. Notre affectueux George poursuivant sa critique de notre prétendue humanité : cette société humaine survivante ne parvenant toujours pas à s’entraider et s’écouter, ces
perpétuelles envies personnelles et égoïstes ayant survécu également et devant nous conduire à notre perte. Bien que semblable à un blockbuster de major, ce « TERRITOIRE » n’en reste pas moins un
tableau sombre, cru et impitoyable de notre avenir dans lequel l’Amérique de George Bush Jr. continue à s’affronter et s’entretuer…
Et ce sera avec sa « CHRONIQUE DES MORTS-VIVANTS » en 2008 et ce « DIARY OF THE DEAD SEQUEL » en
2009 que notre grand réalisateur fétiche du soir du haut de son mètre quatre-vingt-seize retourne à des productions plus indépendantes voire autofinancées. L’un utilisant et critiquant l’œil
omnipotent de Big Brother à travers les caméras embarquées de téléphones portables, les caméras de sécurités et autres caméscopes, à l’image du vilain « CLOVERFIELD » de Matt Reeves sorti en
2008, quand j’hésite encore à visionner le chapitre final…
George étant resté fidèle à lui-même et son cinéma, les années passant comme s’épaississent ces culs de bouteilles
de lunettes : ces morts-vivants étant toujours resté aussi lents qu’au premier jour ou du moins de la première « NUIT DES MORTS-VIVANTS » en 1968.
Lents et rigides avec leur air ahuri hébétés bouches bée, ces cannibales n’en restent pas moins dangereux et
mortels en masse; ce que les successions de films ne feront que confirmer, le fléau s’étant répandu partout sur la planète !!
Et même après vingt ans de sommeil mais surtout les révolutions conceptuelles des films de Danny Boyle et Zack
Snyder ( « 28 JOURS PLUS TARD » et « L’ARMEE DES MORTS », remake affiché du « ZOMBIE » de 1978 ) et leurs zombies hystériques et encore plus speeds que ceux tombés de cet « AVION DE
L’APOCALYPSE » d’Umberto Lenzi , les morts-vivants de George ( car oui, George ne les a toujours pas baptisés zombies et ce malgré le re-titrage du second film ) restent ces pantins à la lenteur
cinématographique contagieuse, angoissant encore et toujours le public derrière les rires et sourires d’une vision passéiste.
Film culte, donc, qui a propulsé son réalisateur au panthéon des
cinéastes talentueux et qui ont marqué l’Histoire du cinéma, « LA NUIT DES MORTS-VIVANTS » ne serait peut-être pas si célèbre sans la participation de Duane
Jones dans le rôle de ce survivant Noir Ben.
Et même si George Romero sait toujours défendu d’avoir écrit de façon militante un personnage d’afro-américain, il
continue d’affirmer que c’est durant ses essais au casting que le jeu talentueux de l’acteur l’a propulsé vers ce rôle qui l’a inscrit aussi dans l’Histoire du cinéma, donnant à son rôle et au
film ce supplément de contestation courageuse dans son interprétation réussie du personnage qui est prêt à tout pour survivre. Duane Jones qui aura du survivre aux assauts des morts-vivants et
critiques racistes de Harry Cooper n’aura hélas pas survécu au film : l’acteur n’étant réapparu que dans très peu de films, dont deux de Len Anthony ( « VAMPIRES » et « FRIGHT HOUSE » en
1988, l’année de sa mort ). Snif.
Sa partenaire Judith O’Dea ( la blonde Barbara ) ayant connu les mêmes
débuts avant de disparaitre plus trente ans et réapparaitre dans cinq films depuis 2003 : des inédits horrifiques que l’on pourrait voir chez nous en direct-to-DVD ?
Son adversaire anthologique, Harry Cooper alias Karl Hardman dans la
vie n’ayant rien fait d’autre ( en dehors d’un obscur « SANTA CLAWS », dont j’adore le titre, en 1996 ) que cette « NUIT » sur laquelle il cumula les postes de producteur, technicien du
son, maquilleur et photographe en plus de ce rôle. Quand je vous répète que ce film a été un film de potes armés de leur courage et quelques bobines. Ca doit en laisser rêveur certains et
certaines que je connais et côtois, non ?
Son épouse cinématographique, Marylin Eastman, ayant alors été la
seule actrice ou du moins débutante de la bande… qu’il retrouvera sur leur dernier film à tous deux : ce « SANTA CLAWS » qu’il va falloir que je me procure décidément.
On pourra dire que le seul à en avoir bien tiré son épingle du jeu reste l’éternel George Romero, quand son pote
d’autrefois John Russo tentera de se réapproprier la paternité du film et n’hésitera pas à en produire une horrible version alternative colorisée comme vous le savez ( ou pourrez le lire dans
quelques lignes ) après avoir mis fin à leur amitié et complicité.
« LA NUIT DES MORTS-VIVANTS » parallèle de l’amitié des deux hommes avec cette humanité et cette entraide qui vole
en éclats ? Sic !!
Et à noter que suite à une négligence de la part de ces deux scénaristes ( George Romero et John Russo, et non
coréalisateurs comme aimerait l’entendre dire le second, si vous ne suiviez plus ), ce film culte et historique est tombé définitivement dans le domaine
public.
Ce qui a permis à Russo, donc, d’en livrer pour le trentième anniversaire sa soi-disant version définitive en y
ajoutant d’horribles pseudo scènes inédites ( plus reshootées alors en 1998 en noir et blanc que retrouvées au pied d’une table de montage ), dont vous retrouverez l’intégration de certaines en
vous précipitant voir le clip « I Walked with a Zombie » des Wednesday 13 en début de ce blog.
Et cette horrible et navrante version anniversaire plus insultante qu’autre chose n’étant que l’une des nombreuses
versions du film que vous pouvez également trouver en DVD : autant de titres « La Nuit des Morts-Vivants » pouvant exister qu’il y a d’éditeurs, grosso merdo.
L’un des avantages de cet inconvénient majeur pour ses deux géniteurs étant que libre de droit le film est
largement téléchargeable légalement puisque dépourvu de copyright ou visionnable en streaming, si vous ne saviez pas quelle édition DVD choisir...
En attendant, faites-vous une idée avec la bande-annonce :
Sur ce, vous pouvez éteindre votre poste de télévision ou moniteur et allez, vous aussi, fleurir la tombe de votre
défunte mère…
La page IMDB ( en français ) du film