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Serlock Holmes

Publié le 26 janvier 2010 par Flow



Sherlock Holmes.

(réalisé par Guy Ritchie)

Vous avez dit élémentaire?

 

 

Sherlock Holmes, le héros de Arthur Conan Doyle renaît de ses cendres dans un film de bonne facture mais somme toute assez sommaire.

 
  

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Ce film a piqué ma curiosité. En effet, la bande annonce montrait un Sherlock Holmes des plus
étranges et différent de l'original. Ou plutôt de la conception que s'en fait le grand public (dont je fais partie). Je ne connais pas l'œuvre de Doyle en détail, si bien que je m'imagine Holmes au fond de son fauteuil réfléchissant (à la manière d'un Hercule Poirot). Pourtant, il est un homme d'action, sportif et extravagant. Une fois cette mise à jour effectuée, on peut commencer.

Reconstitution.
Le cadre du film est le même que dans les romans, la fin du XIX ème siècle, à Londres. C'est à dire durant l'époque victorienne. On peut dire que le décor est convaincant. Les rues prennent vie au passage des personnages. On visite les palais et les ruelles moribondes rappelant le Whitechapel de Jack l'éventreur. De même, la vision d'ensemble de Londres est très réussie. On y voit une ville grisâtre dans laquelle les cheminées d'usines expulsent leur fumée, marquant la croissance de l'industrialisation.
Ainsi, le cadre est des plus cohérent et fait plaisir à l'œil.

Quand Sherlock rencontre Watson.
On peut dire que la réussite du film est à ce niveau. Les acteurs sont convaincants et la relation amicale des deux hommes est intéressante.
Robert Downey Jr est parfait en salop excentrique et génial. Holmes est le cœur du film et tout repose sur ses épaules. L'humour, tout d'abord. Il passe le temps en se moquant de Watson, de l'inspecteur Lestrade et en torturant son chien. Le tout se révèle efficace, sans être hilarant. Les déductions, sont bien plus convaincantes. Dans des séquences de ralentis courts, on entrevoit comment le détective va se sortir du faux pas dans lequel il se trouve, avant d'y assister en vitesse normale. Il apparaît comme un être cynique, négligé et déconnecté du monde par son intelligence hors norme. A d'autres moments, on aperçoit un être plus touchant. Jaloux de la petite amie de Watson (Jude Law) qui va l'éloigner de lui, il fait tout pour l'en empêcher mais se révèle incapable de dire à son ami qu'il a peur de l'abandon et de la solitude.
Watson est le parfait contrepoids au détective. Plus terre à terre, ce dernier éprouve une affection bienveillante et un respect sans faille pour son ami tout en étant incapable de supporter ses manies et stratagèmes.
Il faut tout de même nuancer car leur psychologie est à peine esquissée. De même, les autres personnages n'ont pas un intérêt considérable. Les personnages féminins sont ternes et sous employés. Le méchant quant à lui, est fidèle au cliché du mégalomane voulant conquérir le monde.

Raconte moi une histoire.
Le scénario est le gros point noir. Il se veut mystérieux mais ne l'est pas une seconde. Il est inutilement alambiqué (le Némésis de Holmes, Moriaty, n'est présent que pour annoncer une suite hypothétique. Le film raconte comment Lord Blackhood, sérial killer de son état, condamné à mort a ressuscité (pas au bout de trois jours non) afin de conquérir le monde. Le film aurait pu proposer une réflexion intéressante sur l'opposition habituelle foi/science, tout en évoquent la crédulité de la population. Or ce qu'on a au final, c'est un mystère qui s'évente. On sait qui est le meurtrier, on comprend tout de suite qu'il n'a pas ressuscité et on connaît son mobile grotesque et redondant. Les seules zones d'ombres concernent le comment, mais attendre deux heures pour les voir éclaircies n'est guère encourageant. Du coup, l'ennui guette...

En conclusion, on a un bon divertissement se laissant regarder mais qui n'offre rien de plus. A vous de savoir si vous saurez vous en contenter.

Les+ :

- Robert Downey Jr.

- Relation des deux héros.

- Humour efficace.

Les- :

- Un peu long.

- Intrigue décevante.

- Psychologie des personnages (surtout le méchant).

 

 

 

 

Note:

1


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