
Trois personnages principaux seulement habitent le roman et leurs conversations sont courtes. D'après Michiko Kakutani, (critique littéraire américaine pour le New York Times) le style de DeLillo se rapproche de la prose Beckett.
Don DeLillo a eu l'idée de ce livre pendant l'été 2006. Il se trouvait alors dans un musée d'Art Moderne dans lequel il est tombé sur une installation vidéo de Douglas Gordon composée de photogrammes de Psycho d' Alfred Hitchcock projetés à la vitesse de deux images par seconde. A cette vitesse la projection du film durait une journée entière. « Je me suis retourné quatre fois, à la troisième fois j'ai su ce que j'allais raconter » dit-il.
DeLillo a été particulièrement interpellé par « l'idée du temps et du mouvement, de ce que nous voyons, ce que nous manquons quand nous regardons les choses de manière habituelle ». Le prologue et l'épilogue du roman se situent donc dans une galerie d'art moderne, devant cette installation.
Entre ces bornes, on suit Jim Finley, un jeune cinéaste et Richard Elster, un intellectuel conservateur et âgé. Finley veut faire un film sur Elster et le suit jusqu'au désert d'Arizona, où le vieil homme est parti pour se relaxer et connaître une autre perception du temps. Point commun entre Elster et le philosophe français Teilhard de Chardin, la quête du Point Omega, le pôle de convergence de l'évolution.
DeLillo est âgé de 73 ans. Ce qui a dû motiver sa réflexion sur le temps. On espère que la traduction française ne tardera pas trop...