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Four Tet – There Is Love in You – [2010]

Publié le 04 février 2010 par Feuavolonte @Feuavolonte

Four Tet - There Is Love in YouFour Tet
There Is Love in You

Domino
Grande-Bretagne
Note : 8.5/10

Avant d’écouter et avant même de scruter le nom des chansons de There is Love in You, j’ai regardé la pochette. Non pas que regardé, mais assurément apprécié cette jaquette où l’on voit une répartition de petites images ovales se baladant sur fond noir comme de petits souvenirs dans notre mémoire. La couverture figurant fièrement au-dessus de la dernière galette du Londonien Kieran Hebden, rebaptisé Four Tet à l’occasion de certains albums électroniques, exprime tout simplement l’essentiel de l’album : une collection de petites bulles sonores s’activant à former un tout esthétique bien calculé.

Ce n’est qu’après nous avoir suffisamment intrigué le regard que There is Love in You se met à l’œuvre pour offrir ce qu’il fait de mieux, un massage auditif. Il ne faut pas s’attendre à des éclats dignes des pistes de danse ou encore à des refrains extatiques. Non, Four Tet assure plutôt une réponse aux frénétiques de musique électronique ambiante dûment travaillée.

Sur Angel Echoes, première pièce de cet album, un sentiment de déjà-vu s’installe. Le découpage d’une voix rappelant le calibre d’Imogen Heap  débute à l’arrière-plan de la pièce pour finalement s’incorporer lentement à la tête du morceau. Cette partition vocale habilement répartie par Kieran Hebden nous chante avec sincérité « There is love . . . in you », le titre de l’album.

S’il devait y avoir une pièce maîtresse à la dernière œuvre de Four Tet, il s’agirait sans aucun doute de la seconde pièce, Love Cry. On peut y entendre un morceau de percussion aux sonorités latines qui n’est pas sans rappeler She Wants to Move, le succès thématique du groupe hip-hop NERD. Parfaite pour une marche ou une promenade en automobile, cette deuxième pièce installe réellement l’ambiance que préserve le reste de l’album avec d’autres bons coups, comme Plastic People et la très mélancolique She Just Likes to Fight.

Fait intéressant, les titres des pièces s’assombrissent au fur et à mesure que l’album avance. Ainsi, l’écho que jadis chantait un ange lors de la première pièce, se transforme en douloureuse bataille avec « elle » dans She Just Likes to Fight. Comme si le souvenir d’une relation nous revenait d’abord à l’esprit comme un moment lumineux pour finalement s’assombrir dans la nostalgie de la fin.

C’est lors de diverses tentatives dans des clubs londoniens que Kieran Hebden en est venu à finalement achever cette expérience électronique très particulière qu’il mène depuis la sortie de l’EP Ringer en 2008. Avec la réussite de There is Love in You, il faut espérer que Four Tet en a encore pour longtemps à mixer ses petites bulles auditives intemporelles.


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