Le marché de la bande dessinée bouge beaucoup et se restructure. Depuis 2003, année où Livre Hebdo a commencé à livrer une étude annuelle précise de la BD, de très fortes évolutions ont touché le neuvième art.
Pour mieux s’en rendre compte, il faut faire confiance à un expert en la matière, Xavier Guilbert, rédacteur en chef du site du9, qui vient de livrer son étude des chiffres Livres Hebdo pour l’année 2009.
Même si l’on n’ose pas encore parler de crise pour le secteur, les chiffres tout de même ne sont pas très reluisants. Différents paramètres sont à prendre en compte pour mieux comprendre ce marché. Un constat simple est à faire : entre 2003 et 2009, le nombre de nouveautés sorties chaque année est passé de 1730 à 3600. Pourquoi une telle explosion ?
Xavier Guilbert a sa petite explication. Depuis déjà quelques années les parts de marché des grands acteurs du secteur (Média Participations, Glénat, Soleil ou encore Delcourt) n’ont fait que baisser au profit de la naissance d’une multitude de petites maisons d’éditions. Pour inverser cette tendance, les grands groupes ont littéralement submergé le marché de nouveautés afin de garder la mainmise qu’ils détenaient sur la BD.
Dans le même temps, on assiste à une constante baisse du volume des ventes. Pour arriver à maintenir un chiffre d’affaires satisfaisant, la politique a donc été d’élever progressivement le prix de l’album. Entre 2004 et 2009, on est passé d’un prix moyen de 7,6 € à 9,8 €.
Pour une description plus poussée du marché, je vous renvoie à l’étude de Xavier Guilbert qui brille par sa clarté.