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Human Target déçoit

Par Franck Aniere

Human Target est une série que beaucoup ont découverte lors des promotions Semic de cet été. En effet, une mini-série du label Vertigo a été éditée sous la forme de deux Semic Books. Cette mini-série reprend un personnage créé bien plus tôt chez DC.

Ce personnage, c’est Christopher Chance. Sa spécialité : servir de « cible humaine » en prenant la place des personnes qu’il protège. Pour ce faire, il s’identifie totalement à son client, physiquement (avec masque et maquillage) et même mentalement. Ce qui n’est pas sans poser quelques soucis d’identité pour Chance, mais je n’en dirais pas plus pour ne pas dévoiler trop de chose sur ces deux albums (que je vous recommande).

Alors que la mode actuelle est de faire des films sur les comics, c’est sur petit écran que l’on retrouve Human Target. Le personnage principal est toujours Christopher Chance, et il joue toujours les cibles pour protéger ses clients. Et c’est là que la ressemblance avec le matériel d’origine s’arrête. Car dans la série, il y a de grosses différences :

  • Pas d’identification avec le client : Chance se contente de se fondre dans l’environnement du client, en montrant à chaque fois des compétences pointues pour jouer son rôle (ça fait très « Caméléon »).
  • Chance se voit affublé de deux acolytes : un associé (du moins on dirait) avec qui il se chamaille tout le temps, et un hacker (caricatural comme tous les informaticiens télévisuels). Et franchement ils font plutôt tapisserie.
  • Chance est plutôt étrange et trouve toujours un moyen de ne pas se faire payer (je peux me tromper mais il me semble bien plus matérialiste sur papier)

Donc au final, pour le moment (4 épisodes aux USA), on se retrouve avec une banale série d’aventures qui fait très eighties : le héros est invincible et sait tout faire et est accompagné de deux faire valoirs pour le mettre en valeur. On perd ici toute la richesse du concept de départ, remplacé ici par une histoire de rédemption totalement téléphonée.

Du côté du casting, Christopher Chance est campé par Mark Valley (Fringe). Il roule des mécaniques (enfin bon c’est pas David Hasselhoff non plus heureusement) mais n’est pas trop mal dans son rôle. Ses acolytes sont incarnés par Chi Mc Bride (qui a donné du fil à retordre au Dr House dans la première saison de la série du même nom) et Jackie Earle Haley (l’inoubliable Rorschach de Watchmen). Et en « guest star » nous avons eu droit pour lepremier épisode à la sublime Tricia Helfer, bien connue des amateurs de Battlestar Galactica (et avec sa vraie couleur de cheveux, qui lui va bien mieux que le platine).

L’avenir nous dira comment la série va évoluer, mais je suis assez pessimiste sur une évolution dans le bon sens. Quel gâchis…


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