Les auteurs britanniques se sentent décidément bien seuls face à Google. Ils avaient déjà critiqué la position de la Société des Auteurs (Society of Authors ou SoA) qui ne souhaitait pas s'opposer à l'accord Google Books et y voyait même « des avantages potentiellement significatifs ».
Cette fois, ils s'insurgent des déclarations de leur gouvernement. En effet, un porte-parole du Department for Business, Innovation & Skills a indiqué la semaine dernière qu'il n'enverrait pas d'objection à l'accord Google Books (en savoir plus). Le gouvernement considère qu'il est « juste » car il a été conduit par la Publishers Association (association américaine des éditeurs, équivalent du SNE français).
Diana Kimpton, une auteure jeunesse affirme que c'est un « non-sens absolu » pour les éditeurs de négocier les droits des livres quand ils seront épuisés. Alors qu'en toute logique dans ce cas, les droits devraient revenir à leurs auteurs.
Un autre auteur, Charles Butler rappelle que : « La Publishers Association existe pour veiller sur les intérêts des éditeurs... Ceux-ci ne sont certainement pas identiques à ceux des auteurs ou des ayants-droits ».
Enfin, l'écrivain Nick Harkaway est peut-être le plus virulent. Il déclare : « Il [le gouvernement] refuse de s'engager face à ce qui pourrait être la plus grande violation de la propriété intellectuelle qui ait jamais existé » assénant : « C'est un aveu de faiblesse, ils [les dirigeants] sont heureux d'envoyer des convocations aux adolescents pour piratage, mais ont peur de défendre les droits des auteurs britanniques face aux actions d'une grande et puissante entité des médias ».