
Si simplement, que le jury n’aura pas bien longtemps à écouter les plaidoiries pour condamner à la guillotine Pol, alias Noirhomme, funeste ennemi de Paris… Tout semble si simple. Les crises de somnambulisme de Pol, qui tue la nuit, mais a tout oublié au matin, le déguisement, tout coïncide, tout s’articule, pièce après pièce, comme sur un échiquier.
Dont le véritable Noirhomme décide, évidemment, du sort des fous et des rois…
Grand manipulateur devant l’éternel, ce fantastique personnage, masqué, drapé et insaisissable nous offre ici un final qui a le mérite d’emboîter définitivement les morceaux du puzzle. Tout s’assemble pour que le tableau apparaisse complètement… Mais ceux qui ont suivi cette trilogie auront déjà eu leurs premiers doutes. Aisément confirmés dans ce tome. À mi-parcours, le deus ex machina fait tomber les illusions et le traquenard se dessine.
Le trait n’a pas changé, sans crier au réalisme, il ne s’aventure pas très loin dans l’exploration graphique (une version plus sombre du personnage, peut-être un jour ? Façon Batman… Hmm. ). Quelques cases dont les couleurs effacent un peu les imprécisions, finalement l’entre-deux choisi aurait mérité d’être plus tranché : soit du vraiment dark, soit un dessin plus rigoureux. Avis purement personnel, après avoir relu les trois tomes toutefois.
Néanmoins, les duettistes Hamo et Maurel concluent ce que qu’on nommerait Une histoire de la vengeance à Paris, avec réussite. Des haines fomentées depuis l’enfance au règlement de compte qui prendra toute la capitale et ses prestigieux acteurs pour victime, Noirhomme est définitivement maître du jeu. Sombre et machiavélique, une aventure qui finit bien… Dans le sang.