Récit en direct live, publié sur La règle du jeu :
J’avais, il y a quelques jours encore, une page Facebook, comme tout le monde, car il est spécifié, quand on s’inscrit sur Facebook, que Facebook est ouvert à tout le monde. Mais Facebook, la société Facebook a décidé de supprimer mon compte, ma page. Sur cette page, il y avait des articles sur Kafka, sur Proust, sur Gombrowicz et sur Miles Davis, sur Stravinsky et sur Sollers. Il y avait des propos polémiques car je suis polémiste. Il y avait des propos sur Polanski car je suis polanskiste. Il y avait une part de moi, de mon univers. Tout ça, ainsi que mes 3 300 amis, a disparu : non seulement c’est ignoble pour mes 3 300 amis, qui ne peuvent plus communiquer avec moi, mais c’est ignoble tout court.Là où ça gêne un brin, explique-t-il, c'est que des groupes existeraient sur ce même réseau social, incitant à brûler ses livres ou qui l'injurient copieusement. Et que ces derniers ne semblent pas inquiétés outre mesure. Accusant donc Facebook de pratiquer « le délit de sale gueule » ainsi que de priver « écrivain, un artiste, de parole, de moyen d’expression, de vitrine, au profit de la Meute hurlante, nombreuse, haineuse, dégueulasse », Yann réclame le retour de sa page.
Et assure à cor et à cri qu'il est le premier écrivain à subir cette infamie. « Je suis le premier artiste français, le premier écrivain du monde à être excommunié d’une société virtuelle ouverte à tout le monde sauf un, ouverte au monde entier sauf à moi. » Il me semble que quelques minutes avec Andy Verol lui feraient le plus grand bien, lui qui nous avait raconté avoir subi la suppression de plus de 12 comptes Facebook... Donc pour ce qui est d'être le premier, Yann se met un peu le doigt dans le globe oculaire à direction du cerveau reptilien.
On ignore s'il a attendu une réponse, mais entre temps, il s'est recréé un profil portant le nom de Yann...
Et si l'on cherche les groupes appelant à brûler ses livres, on risque de tomber un peu de haut, un exemple...