Deuxième rendez-vous sonore en téléchargement, dont j'essaierai de faire le point de rencontre des amateurs de culture chaque lundi matin. Et on commence avec l'indicatif (00'00"-00'25") de Satie, pour ouvrir très vite un double chapitre cinéma.
Le film dont j'attends le plus cette semaine, et que je courrais voir dès mercredi si j'étais à Paris ce jour-là, est L'autre Dumas, de Safy Nebbou, avec Gérard Depardieu dans le rôle d'Alexandre Dumas et Benoît Poelvoorde dans celui d'Auguste Maquet - le "nègre" préféré de l'écrivain, qui lui a donné de solides coups de main pour certains grands romans et qui, dans cette fiction inspirée par la réalité, se met à rêver d'être Dumas. Ou au moins de se faire passer pour lui.
Je vous propose le son de la bande annonce (00'25"-02'14"), suivi de quelques déclarations de Gérard Depardieu expliquant dans l'émission Laissez-vous tenter (RTL) comment il envisageait le rôle (02'14"-02'55").
Mais le film que j'ai vu vient de sortir en DVD - c'est plus facile, parfois, que de courir dans une salle. Le petit Nicolas, de Laurent Tirard, offre le rôle titre au jeune Maxime Godard dont les parents sont interprétés par Valérie Lemercier et Kad Merad.
Pas de quoi, mais on s'en doutait, révolutionner le cinéma. Et, à dire vrai, je préfère les dessins de Sempé aux images proposées. Elles ont quand même la vertu de nous replonger dans un passé pas si lointain, avec un décor que je situerais, à vue de nez, dans les années 60. Avec la Peugeot 404, le poste de télé monumental... et la totale méconnaissance qu'a le petit Nicolas des techniques de reproduction. L'annonce éventuelle d'un petit frère étant surtout, à ses yeux, le point de départ d'une aventure dont il risque de ne pas sortir gagnant. L'intrigue est molle mais l'humour de Goscinny perce dans les dialogues. Si bien que je ne me suis pas ennuyé.
Pour vous faire une petite idée de l'ambiance du film, voici le son de la bande annonce (02'55"-04'55"), suivi d'une brève critique entendue dans Laissez-vous tenter (04'55"-05'57").
Je vous ai déjà parlé du premier roman de David Vann, Sukkwan Island. Je ne suis pas le seul à en penser beaucoup de bien. Dans Tout arrive (France Culture), il parle de la mort de son père et comment celle-ci est, au fond, à l'origine du livre. D'une manière détournée qui permet de comprendre le processus de création. Ou comment un fait réel se transforme pour faire naître une fiction (05'57"-07'16").
Pour rester dans un registre sérieux, je rappelle que Georges Wilson (1921-2010) et Pierre Vaneck (1931-2010) sont morts coup sur coup. Ils ont parcouru tous deux un long chemin comme acteurs. Et la vie leur a permis de se rencontrer, comme le prouve un extrait d'Esprit critique (France Inter), extrait d'une répétition dans laquelle ils jouent ensemble, à Avignon. Un document historique émouvant (07'16"-08'05").
Enfin, le disque que j'attendais avec impatience depuis quelques années - sans que l'impatience s'émousse - est arrivé. Soldier of Love, de Sade, est à mon sens une petite déception. Soyons clairs: un bon album, qui s'écoute avec plaisir. Mais sans la magie des premiers disques.
Je suis bien obligé de nuancer. Peut-être en attendais-je trop. Ou mon oreille est-elle définitivement moulée aux intonations de Smooth Operator.
Et puis, comme vous n'êtes pas obligés d'être de mon avis, je vous propose de juger sur pièce, grâce à un extrait de Bring Me Home, la septième plage d'un album qui en compte dix (08'05"-10'22").
Et ce sera tout pour aujourd'hui, comme vous le comprendrez grâce à l'indicatif (10'22"-10'35").
Bonne semaine culturelle.