De l'identité nationale, note 28 : la fin d'un pseudo-débat, relier la nation au monde par des monuments en hommage aux étrangers ?

Avec cette arme rhétorique classiquement d'extrême-droite, ils entendaient faire la chasse aux électeurs perdus ou fuyants. Mais voilà. Une fois lancé, ce pseudo-débat (puisqu'il n'y a pas eu de débats avec des contradicteurs) est revenu à la figure de celles et ceux qui avaient décidé de le lancer, comme un boomerang. Maintenant sonne l'hallali, et les chasseurs chassés préfèrent siffler la fin du jeu qu'ils étaient en train de perdre et dans lequel ils étaient en train de se perdre. Pour faire pendant aux propositions déjà formulées et à celles à venir, voici une suggestion : parce que les citoyens sont structurellement liés et reliés à celles et ceux qui forment la majorité du monde, "les étrangers" (par des liens biologiques, familiaux, économiques), il faudrait reconnaître l'existence et l'importance de ces étrangers à travers des monuments qui rendent hommage à ceux-ci et à celles-ci, en tant qu'ils ont rendu possible la France, en tant qu'ils la rendent possible, vivante, aimable et aimée. Hommage aux Grecs créateurs de l'école et de la pensée philosophique, des romains du droit et de l'architecture, des arabes, transmetteurs de la culture antique (Platon par exemple), des mathématiques, des Communards polonais, hongrois, allemands, morts pour la Commune et la France, pour les soldats de l'Armée d'Afrique, etc.