Il peut faire aussi mal à "l'estomac et à la tête" que le Beaujolais nouveau qui n'est qu'une affreuse piquette, tout le monde en convient. Le "vrai" Beaujolais, ça, c'est autre chose. Un des meilleurs vins du monde.
Digression quand tu me tiens, je voulais parler du rapport annuel de la Cour des Comptes qui paraît ce mardi. Il fait mal à la jointure. Comme un coin, comme un clou enfoncé dans la carcasse de l'Administration d'Etat. Cette année, dans le collimateur pêle-mêle : la DGAC et ses contrôleurs aériens, des dispositifs de défiscalisation en Outre-mer, le parc auto de l'Etat, les contrôles fiscaux, la fraude fiscale, les dérives financières des programmes d'armement, etc.
N'en jetez plus la Cour... des Comptes est pleine ! Bon, le présent rapport est teinté d'un brin de nostalgie, tout le monde sait pourquoi, une grosse voix bourrue manque à l'appel de ce petit microcosme : Cour & "responsables" publics. Alain Pichon, président par intérim, saluera avec un brin d'émotion ce "Casimir" vertueux qui nous a quitté, auquel il ne fallait pas en "compter" justement.
Quand on fait le compte et c'est relativement simple, c'est en milliards qu'il faut parler. Ce sont des milliards que l'on pourrait "récupérer" si l'on savait le faire. Après avoir dit cette affligeante banalité je n'ai plus qu'une chose à faire, me taire. Me, c'est à dire nous.
On nous demande de façon insistante de ne voir que la face visible de l'iceberg. D'être solidaires, compréhensifs, car il faut tenir compte de ces paramètres : la crise, la dette, des difficultés à gérer notre pays, de la France (c'est à dire d'être un bon français à la bonne identité nationale), au-delà de nos murs de Haïti, de la lutte contre "le terrorisme", patin-couffin, que sais-je ? On nous demandera de voter en mars, puis en 2012, certes, mais le reste ne nous regarde pas. Le reste se passe entre la Cour des Comptes qui refera un rapport l'année prochaine et ceux qui gouvernent au présent et au futur...
Être discipliné, nous taire. Je n'oublie pas ce que l'on m'avait enseigné à l'armée : "Chercher à comprendre c'est commencer à désobéir". Le français doit être solidaire, pas désobéissant. "Ils" devraient supprimer cette fichue Cour des Comptes. À quoi sert-elle en vérité ? En vérité "vraie". Si ce n'est à "titiller" ceux qui sont fichtrement tentés par la désobéissance civile...