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Sherlock Holmes : arnaques, crimes et Baker Street

Publié le 10 février 2010 par Hongkongfoufou
Par Hong Kong Fou-Fou

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J'ai été au cinéma voir le "Sherlock Holmes" de Guy Ritchie. Afin de rendre hommage à l'intelligence supérieure du fameux détective, je vais me lancer un défi intellectuel. Je vais tenter d'écrire une critique de ce film sans employer des termes évidents comme "loupe", "pipe", "enquête", "inspecteur Lestrade", "deerstalker", "Professeur Moriarty", "déduction", "Londres", "Scotland Yard", "choucroute garnie" (ça, ça devrait être facile). Je vais également m'interdire les phrases type "Guy Ritchie nous offre sa vision décalée mais néanmoins fidèle du personnage inventé par Conan Doyle", "Robert Downey Jr. s'amuse beaucoup en endossant la redingote en tweed du détective le plus célèbre après Colombo" et autres clichés convenus et pontifiants. Enfin, je me brosserai les dents avant de me coucher. Pardon, rien à voir.
Allez, c'est parti.

  • - Prendre deux ou trois belles joues de boeuf. Les couper en morceaux de 3 à 4 cm. Les placer dans un panier à salade. Non, pardon, un saladier. Mais bon, on parle quand même d'un film policier, mon erreur est pardonnable.
  • - Verser de la bière trappiste sur la viande. Oui, tas de pochetrons, vous pouvez vous en servir un verre.
  • - Ajouter du genièvre, des feuilles de laurier et du thym. Ou n'importe quelle autre herbe séchée, on s'en moque, ce qui compte, c'est la bière.
  • - Saler et poivrer.
  • - Goûter. Y a pas assez de bière ? OK, on en remet une rasade. D'accord, dans le gosier aussi.
  • - Eplucher et émincer grossièrement deux oignons blancs. Pour nos lecteurs les moins, heu... éveillés, disons ceux qui ne comprennent jamais les calembours de Goudurix, "grossièrement", ça ne veut pas dire en les traitant de tous les noms.
  • - Faire chauffer une cuillère à soupe de saindoux dans une poêle à feu vif. Une bonne cuillère, hein. On s'en fiche, de nos artères.
  • - Ajouter les morceaux de joues de boeuf. Les saisir sur toutes les faces. Les saisir, ça ne veut pas dire les attraper. C'est pas possible, vous n'avez jamais regardé Cyril Lignac ou quoi ? La viande doit rougir légèrement. Oups, c'est "roussir", pas "rougir". En même temps, chez moi, les joues, ça rougit, hein.
  • - Mettre oignons et viande dans une cocotte. Porter à ébullition. Oui, vous avez raison, c'est scandaleux de faire bouillir de la bière. Il n'y a que Jolitorax pour boire de la cervoise tiède.
  • - Baisser le feu. Ah, qu'est-ce qu'on disait !
  • - Ajouter du chocolat et des os à moelle. Quoi ? Attendez, je relis. C'est bien ça, chocolat et os à moelle. Oula, je me sens légèrement nauséeux, moi.
  • - Griller une tranche de pain d'épice au grille-pain.
  • - Tartiner la tranche de pain d'épice avec de la moutarde et ajouter dans la cocotte. Eh ben, ça ne s'arrange pas, ma nausée.
  • - Couvrir et laisser cuire 3 à 4 heures à feu doux.
Ce qui vous laisse largement le temps d'emmener votre chère et tendre (ou, si des demoiselles nous lisent, "cher et tendre" - mais pas trop quand même, il faut de la virilité) au cinéma, voir "Sherlock Holmes" bien sûr. Vous ne le regretterez pas, c'est un sacré bon film ! Du suspens, de l'action, de l'amour, de la choucroute garnie (ah zut, j'ai raté mon défi), du machiavélisme, de la réflexion (je n'ai pas compris la fin, c'est vous dire). Seul défaut : Vinnie Jones ne joue pas dedans... Et au retour de votre séance, vous dégusterez à la lueur des chandelles votre carbonnade flamande à la joue de boeuf et à la bière trappiste, en remerciant votre fidèle compagnon de temps de crise, Fury Magazine, pour cette soirée parfaite.
Alimentaire, mon cher Watson !

http://www.epicurien.be/blog/recettes/cuisine-belge-belgique/carbonnades-flamandes-joue-de-boeuf-trappiste.asp


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