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Balade dans "L'âge d'or hollandais" (3)

Publié le 10 février 2010 par Myriam

... suite et fin

Fin de la balade dans cette superbe exposition "L'âge d'or hollandais" qui a maintenant fermé ses portes jusqu'à ce que le Rijksmuseum rouvre complètement les siennes ! avec ces trois chefs d'œuvre !

Rembrandt (atelier) - La décapitation de Saint-Jean Baptiste, 1640

Tout d'abord, "La décapitation de Saint-Jean Baptiste" (possibilité de zoomer en cliquant sur les trois tableaux), toile datant de 1640, attribuée précédemment à Carel Fabritius et désormais à l'atelier de Rembrandt.

La tête de Saint Jean-Baptiste, exsangue, est présentée sur un plateau par le bourreau à Salomé, alors qu'au premier plan, mains ligotées dans le dos apparaît le corps du supplicié. Rappelant ce tableau du Caravage, le jeu des regards apparaît comme une véritable danse et interpelle sur le véritable bourreau.

A noter la finesse d'exécution du portrait de Salomé, ancré dans l'époque, avec les plissés de tissus bleu et blanc de la robe, la collerette d'hermine et la coiffure avec les plumes.

Rembrandt - Le reniement de Saint-Pierre, 1660
Deuxième toile impressionnante, il s'agit du "Reniement de Saint-Pierre" par Rembrandt, toile peinte en 1660. Passé maître dans l'art du clair-obscur (non sans rappeler Georges de la Tour ou Gerrit van Honthorst), nous sommes plongés au cœur du tableau avec cette bougie masquée par la main de la servante qui semble irradier la tunique blanche de Saint-Pierre. Ici, "les effets lumineux dramatisent le conflit intérieur de Saint-Pierre qui devra renier Jésus, comme celui-ci l'avait prédit" (1). Larges aplats, têtes des soldats à peine visibles dans l'ombre, expressivités des visages, cette peinture a déjà une facture très contemporaine.

Balade dans

Enfin pour terminer notre balade, je voudrais vous présenter le seul tableau de Vermeer qui était présent, "La lettre d'amour".

D'un assez petit format (44 x 38,5 cm) contrairement aux deux tableaux précédents, cette huile sur toile impressionne par son caractère minutieux presque celui d'un cliché photographique.

Imaginez que vous voyez jusqu'aux veinures des plaques de marbre au sol, jusqu'à la mise en abyme de deux tableaux (un paysage, une marine), jusqu'à la matière de la corbeille de linge tressée en paille, jusqu'à l'éclat de la boucle d'oreille et des ongles de la main sur la mandoline...

Plutôt que de vous décrire de façon détaillée cette toile (d'autres le font bien mieux que moi, ici et là), je vous laisse contempler ...

(1) Hors série de Connaissance des Arts sur L'âge d'or hollandais, en association avec le Rijksmuseum, Jean-François Lasnier, p. 23


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