L'écrivain Michael A. Stackpole a un point de vue plutôt original et assez intéressant sur la question des DRM pour les ebooks.
Il explique dans un article publié sur Publetariat que les auteurs se seraient laissé convaincre que les DRM seraient une garantie pour eux de générer plus de revenus avec leurs livres.
Le raisonnement est simple si un ebook au format ePub était libéré de ses verrous, il pourrait être transféré sur tout nouvel appareil et ce pendant une logue durée. Or, certains auteurs estimeraient qu'un format « éternel » n'est pas bon pour eux car il ne permet pas de revendre un exemplaire du livre.
Le livre papier s'use donc si un lecteur apprécie un ouvrage et le relit plusieurs fois, il sera obligé à un moment donné de se procurer un nouvel exemplaire (enfin, il faut quand même s'acharner sur la lecture d'un livre pour en arriver à ce point). Un fichier ePub sans DRM ferait perdre les revenus générés par ces rachats.
Michael A. Stackpole entend bien casser ce « mythe ». Il évoque bien-sûr le fait qu'il est rare qu'un livre soit tellement qu'il tombe en morceau. Et que finalement très peu d'ouvrages sont rachetés par une même personne.
Il se livre par la suite à un petit calcul. En se basant sur des droits d'auteur à 10 % pour un livre de poche imprimé à 8 dollars, un auteur touchera 80 cents. Il indique en suite que pour un ebook à 8 dollars l'auteur peut espérer toucher dans les 5,60 dollars (ou 2,80 si l'éditeur en prend la moitié).
Il en conclut qu'avec l'achat d'un ebook, un auteur touche la valeur de l'achat de 3,5 à 7 livres imprimés. Quel auteur peut sérieusement affirmer que ses lecteurs achètent quatre exemplaires d'un de ses livres ?
On pourrait lui opposer qu'avec les DRM, on a l'occasion de multiplier ce bénéfice mais Michael A. Stackpole n'est vraiment pas convaincu par l'idée qu'un ebook sera acheté plusieurs fois pour être installé sur différents appareils.