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Savoir-Vivre International

Par Jfjeanne1957
 
Savoir-Vivre International

1950 Editions Odé

 

Pierre Daninos rédige la préface et le chapitre consacré au Brésil pour ce traité de savoir-vivre international qui vous apprend, par exemple:

- qu’il ne faut jamais au Vietnam serrer la main d’une femme ou regarder son interlocuteur en face,

- qu‘il faut absolument éviter de toucher le chapeau, le turban, les cheveux, le visage d’un Indonésien,

- qu’on se jette de l’eau à la figure en Pologne pour célébrer Pâques

- qu’en Polynésie, il est très difficile de résister aux avances des vahinées.  

Polynésie savoir vivre internationald


Naturellement, malgré tout le sérieux avec lequel l’ouvrage a été rédigé, il est préférable, si vous devez voyager, afin d’éviter tout impair ou déception, de consulter la dernière version du Guide du Routard.…

On pourra par contre méditer le délicieux passage consacré aux transports aériens:

* En cas d’accident, ne manifestez pas d’angoisse. Cela peut influencer défavorablement l’équipage.

* Les gens qui ont assisté à beaucoup de catastrophes savent que, dans certaines circonstances, un cri, un geste suffit à déclencher la panique.

Ne soyez pas le premier à faire ce geste ou à pousser ce cri.

En cas de danger réel, ce n’est ni ce cri, ni ce geste, qui vous sauveraient

                              Envie de redécouvrir le train?

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Quand Daninos participe à cet ouvrage collectif, il n’est pas encore l’humoriste que révéleront des livres comme Sonia, les autres et moi ou les Carnets du major Thompson. Il peut donc se permettre de ne pas être drôle. Il se le permet. On lui pardonne. Après avoir énoncé qu’il est plus utile d’enseigner aux jeunes, en matière de géographie, les coutumes des pays qu’ils sont susceptibles de visiter plutôt que les secrets des moraines latérales et du plissement hercynien, il conclut (vigoureusement) en expliquant que si certains petits ou très petits pays ne figurent pas dans le livre, c’est que la priorité à été accordée aux nations les plus importantes… On ne peut que s‘incliner…

Sur le Brésil, où il a vécu presque deux ans, Daninos note que le temps n’a pas la même rigueur qu’en Europe, qu’un rendez-vous peut être annulé simplement parce qu’il pleut, que demain peut vouloir dire dans une semaine, dans un mois, jamais, et que les jeunes filles éclatantes qui émerveillent le touriste rentrent le soir chez elles, et non avec l’étranger. (Il avait tenu un discours équivalent dans son roman Méridiens, où il expliquait le côté inaccessible de la Brésilienne et la frustration que l‘on pouvait en ressentir).

 

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