Magazine Culture

Douglas Coupland

Par Poclatelephage

Je suis loin d’être une très grande fan du « Grand Journal », bien trop consensuel à mon goût, en plateau du moins. En dehors des intervenants impertinents et des magnifiques journalistes qui démolissent dans « l’instant critique » les films dont les acteurs sont venus faire la promo une semaine plus tôt avec Michel Denisot, les chroniqueurs de l’émission ne m’intéressent guère ou me déplaisent ouvertement. Parmi mes intervenants honnis, le pire demeure Ali Badou, l’ancienne idole de mon père, parce qu’il animait tous les matins une émission sur France Culture et qu’il était « Normalien », ce qui est certainement un détail pour vous mais qui veut dire beaucoup pour lui. Je déteste en général Ali Badou, sauf quand il délivre parfois avec justesse des conseils littéraires à ses invités, et vendredi il a réussi à me faire vibrer avec sa chronique dédiée.


La minute culturelle du dimanche

Dès que je l’ai vu prendre dans ses mains LE livre, j’ai compris de quoi il s’agissait. J’ai reconnu la couverture que j’avais aperçue sur Amazon en espérant qu’un jour elle abriterait la version traduite du bouquin que j’attendais. Il a fallu que Michel Denisot prolonge indéfiniment mon attente avec ses questions indigentes avant que j’aie la confirmation par l’ex animateur, pardon journaliste, de France Culture qu’Il était sorti. Ca y est « JPod » de Douglas Coupland, qui est la suite apparemment pas totalement revendiquée du très culte et rarissime (en français du moins) « Microserfs » a été traduit en français. J’ai passé le reste de la soirée à trépigner et seul le suspense autour de l’élimination ou du retour dans le jeu de Michaël V a pu me calmer un instant.


La minute culturelle du dimanche


Douglas Coupland est l’auteur du cultissime « Génération X », que je vous recommande en 10/18, et du non moins édifiant « Microserfs », que j’ai payé la bagatelle de 25 euros ce qui est énorme pour un poche sous le prétexte fallacieux que jamais je ne le trouverais chez un bouquiniste jusqu’à ce que je tombe plus tard sur un exemplaire sur un stand du marché, mais je n’aime pas cette histoire alors passons. Cet écrivain canadien – il est né à Vancouver, ce qui est de circonstance – a également écrit « Eleanor Rigby », son dernier ouvrage sorti en France, « toutes les familles sont psychotiques » (collection10/18), et « hey Nostradamus ! ».
Si je dois être totalement honnête, je préfère vous indiquer que tous les écrits de Douglas Coupland ne sont pas des chefs d’œuvre mais chacun de ses bouquins comptent au moins un passage ou une idée, qui me conforte dans l’idée que cet auteur est génial.
« Microserfs » et « Génération X » (et potentiellement « JPod ») sont deux bouquins que je recommande aux amateurs de la culture geek et plus généralement aux personnes qui s’intéressent à l’Amérique d’aujourd’hui. Douglas Coupland, comme la plupart des auteurs américains que je vénère dont Jay McInerney, sait jouer sur la forme de ses écrits, intercalant dans son récit des emails, des notes du narrateur, des mots et même des lignes de codes.

La minute culturelle du dimanche


Plus généralement, en prenant en mains mon « JPod », j’ai su que le livre électronique aurait du mal à me conquérir. J’aime tellement posséder un livre. J’apprécie tant les couvertures colorées toujours magnifiques des ouvrages de Douglas Coupland. J’ai tellement hâte de le poser dans ma bibliothèque à côté de ses petits frères que je vois mal comment je pourrais me passer du contact physique avec les livres.
En revanche, les cd ne sont pour moi que d’encombrants objets que je ne sais jamais où caser chez moi, alors je peux comprendre que d’autres aient une approche toute différente de la chose écrite.
[NDLA : Par Douglas Coupland, je vous recommande, même si nous sommes passés à la génération Y, ce qui est d’ailleurs le sujet de « JPod », de vous procurer « Génération X », surtout si vous avez entre 25 et 35 ans. Vous pouvez également tenter de lire « Eleanor Rigby » ou « toutes les familles sont psychotiques ». Je vous conseille moins les autres ouvrages de l’auteur.]


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