Résumé : La
pièce Antigone commence au moment où les deux filles d'OEdipe, Antigone et Ismène, apprennent que Créon, roi de Thèbes, vient d'interdire l'enterrement de Polynice, leur frère, pour le
punir d'avoir combattu contre sa patrie. Mais Antigone transgresse ce décret. Créon et Antigone incarnent deux idées de la communauté, deux conceptions de la loi, deux versions du sacré. Au coeur
du conflit tragique, la vérité humaine et politique de la communauté est liée au sens que les vivants donnent à la mort. Apparue autour du VIIe siècle avant J.-C., la figure d'Antigone a traversé
les siècles et les langues jusqu'à nos jours. Avec cette nouvelle traduction, Jean Lauxerois nous propose une plongée dans l'éternelle vérité de la Grèce antique.
J'ai un peu moins apprécié cette pièce que la précédente. Je pense qu'il s'agit d'une suite à Oedipe Roi dans un sens purement chronologique où là, nous sommes face à l'histoire des
enfants d'Oedipe et que lui semble n'être plus qu'un souvenir qu'on nomme "le Boiteux". L'intrigue est cependant plus intéressante que celle d'Oedipe, disons que là, on est face à une pièce en
rapport avec la vie de la société, elle traîte plus de politique que de fatalisme (même si ce-dernier n'est pas mis de côté en vue des morts de la fin). J'ai trouvé que c'était passionnant en ce
sens, après, je comptais moins sur l'histoire que dans Oedipe Roi.
Je ne suis pas du tout amatrice de théâtre, même si je trouve cela intéressant en ce moment. J'espère que j'aurais l'occasion d'étudier plus en profondeur ces textes de Sophocle, j'aime tellement
la Grèce antique et tout ce qui lui est liée !
Lorsque je repense à ce que j'ai lu, j'ai encore envie de baffer Créon pour ces décisions tyraniques, j'admire le passage où il discute avec son fils et que celui-ci lui prouve par tout un tas
d'arguments qu'il est totalement en tort. Et pourtant, à la fin, Créon reste entêté, et c'est lorsque Tirésias revient qu'il choisit enfin de revenir sur sa stupidité. Ce personnage m'était déjà
antipathique dans Oedipe Roi, mais dans Antigone, il m'a vraiment agacé. Et pour le final... On retrouve ce joli sens morbide des pièce tragique. J'adore !