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"MORTELLE SAINT-VALENTIN" ( 2001 ) de Jamie Blanks

Par Charlyh

Allez, chérie, ouvre.
J’te jure, c’est pas ma faute si cette ampoule était dévissée au-dessus de la baignoire et les fils dénudés…

Mais non, je n’sors pas avec le cadavre de Cloclo. J’essaie juste d’organiser également ma soirée : j’ai bien l’droit de fêter la Saint-Valentin, moi aussi, non ?
En attendant que je la… heu, ranime, allez donc zieuter un coup au film de ce soir :


« VALENTINE » de Jamie Blanks

Humilié dans son adolescence par quatre jeunes pétasses, qui vont oublier cet événement jusqu’à ceux-ci, un mystérieux homme va se venger arrivé à l’âge adulte.
Son visage dissimulé sous le masque d’un chérubin, le serial killer ne frappera effectivement que durant ces fêtes de la Saint-Valentin : l’Amour étant plus morte qu’éternel…

Sorti le 2 février 2001 aux USA, ce petit film d’horreur du réalisateur de « URBAN LEGEND » ( en 1998 ) aura bien évidemment fait plus d’effet en sortant à la veille de la fêtes des z’amours ( j’t’en foutrais de l’Amour, moi : vive le commerce et les fleuristes, oui !! ) qu’en sortant un 27 juin 2001 en France ( même pas fichus de nous le coller à la Fête de la Musique ces cons de distributeurs de Warner !! ).
Maintenant quand je parle d’horreur tout cela est relatif.
Comme « URBAN LEGEND », « VALENTINE » fait partie d’une série de films de tueurs en séries que le « SCREAM » de Wes Craven aura ressuscité en 1996 : « SOUVIENS-TOI L’ETE DERNIER », « CUT » et cie, où des tueurs psychotiques viennent trucider un casting après être passés s’équiper au sous-sol du BHV et dans l’un des bazars, non pas de l’étrange, mais de farces et attrapes du voisinage pour le costume.
Et dans ce budget de dix millions de dollars, Jamie Blanks adapte pour le compte du Village Roadshow le roman inconnu de Tom Savage : le couple Donna et Wayne Powers ( scénaristes de « PEUR BLEUE » en 1996 ), Gretchen J. Berg et Aaron Harberts, venus tous deux alors de la série « Beverly Hills » ( avant de passer par « Roswell » ensuite ) allant en rédiger l’écriture de ce film d’une heure et demi environ.

Mêlant le coté sexy et sensuelle de son casting féminin ( Denise Richards et Katherine Heigl – qui de « Roswell » sera passé à Seattle dans « Grey’s Anatomy » - en tête mais en formes surtout, oulalah !! ), le scénario et la réalisation du film y additionneront les effets sanglants à la hauteur d’un pétard à la mèche mouillée.
Pourtant, les censures américaine et française interdiront ce film parmi tant d’autres aux moins de douze ans pour forte violence horrible, un brin de sexualité et un langage cru ou soi-disant cru. Arf ! Arf !
Merde, Denise Richards a beau s’y promener dans sa scène finale en bikini, sans spoiler le film, ça ne vaudra jamais les photos qu’elle a pu faire pour « Playboy » ou les scènes lesbiennes de « SEXCRIMES » !! La révélation du dément « STARSHIP STROOPERS » du Mad Dutch Paul Verhoeven ( encore star alors ) parodiant presque ces rôles télévisés de petite garce huppée qui l’ont fait débuté dans « Sauvés par le Gong », « Beverly Hills » ou « Melrose Place ».
Le benêt David Boreanaz, acteur adulé alors à travers le monde pour son rôle du gentil vampire amoureux de la Tueuse de vampires dans les séries « Buffy » et « Angel », y passant comme un gros figurant trop cher payé dans le rôle de star masculine du film. Et encore il n’avait pas tourné cette purge de « THE CROW 4, WICKED PRAYER » que son succès dans la série « Bones » réussira à faire oublier. Ou presque…

Film d’horreur pour la nouvelle génération d’adolescents qui croyaient que « SCREAM » en était la référence, ignorant tout des « MASSACRE… » et autres « NIGHTMARE… » de notre enfance, « VALENTINE » sera l’un de ces derniers films de boogeymen adolescents traumatisés ne faisant pas saigner tant leurs victimes hors-champs, les années 2002-2003 allant connaitre, elles, un revival de films gore : Rob Zombie passant de la musique au cinéma avec sa « MAISON AUX 1000 MORTS » qui récite les films d’horreur d’antan dans quelques belles scènes gore et sanglantes, Marcus Nispel réactualisant avec plein de sang, de cris et de douleur « MASSACRE A LA TRONCONNEUSE » sous la houlette de Michael Bay, Zack Snyder réussissant son galop d’essai dément en accélérant le rythme de son faux remake du « ZOMBIE » de George Romero : « L’ARMEE DES MORTS »,…

L’ère de ces comédies involontaires à la pseudo horreur moralisatrice archétypale pour adolescents gavés de pop-corn et de cinéma s’étant terminée ( du moins, je l’espère ) - pour un retour à un cinéma malsain et poisseux que j’apprécie plus – je ne cracherai tout de même pas dans la soupe qu’a réchauffé Kevin Williamson ( le scénariste de « SCREAM » et de l’une des plus débiles séries TV adolescente : « Dawson » ), car je dois, oui, avouer que la bande originale du film, elle, me plait encore : réunissant des groupes comme Rob Zombie ( pour un remix de « Superbeast » ), Static-X ( pour un remix également ), Filter ( toujours remixé ), Disturbed, Deftones, Marilyn Manson, Orgy ou Soulfly ( pour un très bon titre « Son Song » avec Sean Lennon, fils de vous savez qui ) !!

Enfin, tout ça ne me dit toujours pas comment elle a fait pour se coincer la tête dans le four ?!
Je vous laisse mater la bande-annonce de ce film et je vais couper le gaz, moi…


Vous pouvez maintenant éteindre votre télévision et vérifiez qu’il n’y ait pas d’abeille dans votre bouquet de fleurs : bonne Saint-Valentin !!

La fiche IMDB ( en français ) du film


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