Magazine Cinéma

[Mot] Blockbuster(s)

Par Charlyh

Nouvelle catégorie, nouvel article.
Et oui, pour vous aider à mieux me comprendre voire m’appréhender, chers amis, chers ennemis, je vous propose cette nouvelle section allant reprendre ce qui est mon vocabulaire dans ce lexique fort cinématographique mais dont j’use – et peut-être pas vous forcément.
Et aujourd’hui, nous commencerons avec le mot :

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BLOCKBUSTER

Anglicisme répandu désormais dans les magasines cinématographiques voire dans les médias généralistes, ce mot composé de « block » quartier et « buster » destructeur vient non pas du milieu du bâtiment même si l’on dit qu’il y en aurait beaucoup du « bâtiment » dans le milieu artistique où est né outre-Atlantique ce terme.
Issu du jargon théâtral américain et new-yorkais plus précisément, ce mot qualifia, à ses débuts, ces pièces qui par leurs succès éclataient toutes les autres sur Broadway et ce à plusieurs pâtés de maisons voire quartiers ( blocks sur l’île de Manhattan ).
Avec l’essor du cinéma, ce mot semble y avoir pris son origine avant de se répandre maintenant à un peu près tous les médias ( musique, jeux vidéos, etc ).
Et c’est en restant de ce domaine cinématographique ( qui, comme vous pouvez l’avoir compris, me plait beaucoup ) que je conclurai mon lexique, puisqu’au cinéma le mot blockbuster rime aujourd’hui avec ces grosses productions hollywoodiennes où les producteurs ont lâché de gros chèques pour un casting étoilé de super stars ou prétendues super stars et/ou pour des effets spéciaux qui vont vous clouer à votre fauteuil dans ces complexes où ces films seront diffusés et exploités pour amener un maximum de brouzoufes dans les caisses de ces majors !!

Si, les historiens du cinéma viendront vous dire que « L’EXORCISTE » de William Friedkin en 1973 et « LES DENTS DE LA MER » de Steven Spielberg en 1975 sont les deux premiers blockbusters dans l’Histoire du cinéma, on pourrait dire aujourd’hui que les qualités de ces films ( les blockbusters et non ces deux titres cités ) semblent en avoir pris un sacré coup de la gueule à mesure que leurs budgets se sont envolés et que les campagnes publicitaires d’aujourd’hui ressemblent plus à du matraque richissime.
Jerry Bruckheimer, Michael Bay et Roland Emmerich étant les noms que l’on peut associer, aujourd'hui, à ce phénomène cinématographique de pop-corn movies.
Le producteur américain Jerry Bruckheimer ayant même hérité du surnom de Mr. Blockbuster : sa trilogie du « PIRATE DES CARAIBES » pour les studios Disney, avec Johnny Depp, étant dans les dix films ayant rapporté le plus de dollars ces derniers temps.
Et c’est sans compter sur ces succès d’audiences télévisés : la trilogie des « Experts ( CSI ) », « Cold Case, Affaires Classées » et autre « FBI : Portés Disparus ».
Et on n’oubliera pas ses productions comme les sagas « BAD BOY » et « BENJAMIN GATES » ou le spectaculaire « PEARL HARBOR » et « LA CHUTE DU FAUCON NOIR » mais surtout ces titres avec l’inénarrable Nicolas Cage ( « 60 SECONDES CHRONO », « ARMAGEDDON », « LES AILES DE L’ENFER » et « ROCK » ).
L’épileptique producteur et réalisateur Michael Bay s’étant, lui, fait connaître avec des films explosifs comme la saga naissante des « TRANSFORMERS » ( dans les quarante films les plus vendeurs de ces derniers temps ) et des participations communes aux superproductions du précédent Jerry Bruckheimer : les deux « BAD BOYS », « PEARL HARBOR », « ARMAGEDDON » et « ROCK » sur lesquels il a été réalisateur, y laissant sa signature épileptique en totalisant à chaque fois un nombre incroyable de plans par séquence et non plus minute.
Le californien se faisait désormais connaître en produisant des résurrections du cinéma d’horreur de nos adolescences des eighties : et oui, ces reboots de « MASSACRE A LA TRONCONNEUSE » par Marcus Nispel en 2003, « AMITYVILLE » par Andrew Douglas en 2005, « VENDREDI 13 » par le même Marcus Nispel en 2009 ou le prochain « NIGHTMARE ON ELM STREET » par , c’est encore et toujours lui !! Du pop-corn movie à l’horizon…
Quand notre troisième larron de teuton, Roland Emmerich, s’est fait connaître et remarquer, lui, avec une série de titres comme « 2012 » énième film catastrophe sorti l’an dernier ( dans le top des films du box-office ), « 10 000 » où comment un Allemand revisite l’Histoire préhistorique à la sauce hollywoodienne en 2008, « LE JOUR D’APRES » film catastrophe de 2004 que la France va finir par croire vivre en ce moment, « GODZILLA » en 1998 qui violait la dépouille du monstre sacré du cinéma japonais, « INDEPENDANCE DAY » ( toujours au box-office des films ces dernières années ) dans lequel le producteur, réalisateur et scénariste explosait en 1996 la Maison-Blanche avant de faire des Américains les héros du monde.
Et je n’oublierai pas ses « STARGATE, LA PORTE DES ETOILES » en 1994 ( qui a donné naissance à la série « StarGate SG-1 » ) ou l’affrontement entre JCVD et Dolph Lundgren dans « UNIVERSAL SOLDIER » en 1992.
Heureusement qu’il a signé aussi des films et séries en tant que producteur moins connus : « ARAC ATTACK » en 2002, le film allemand « PASSE VIRTUEL » en 1999 et surtout la série « Le Visiteur » de 1997 sur laquelle je reviendrai…

A voir certaines programmations et projets à venir, on ne pourra pas dire que les blockbusters vont disparaitre et ce malgré la crise économique mondiale ( qui pourtant avait frappée Hollywood me semble-t-il ).
On va encore en manger de la merde, c’est moi qui vous l’dit, ma p’tite dame…
Allez, bon appétit !!


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