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HEUREUX LES SIMPLES D'ESPRIT - Cara Zina

Par Tinusia
HEUREUX LES SIMPLES D'ESPRIT - Cara ZinaQUATRIÈME DE COUVERTURE :
"Je ne suis plus punk depuis bien longtemps, lassée d'affronter les regards, j'ai admis que les cheveux longs me vont mieux que le pétard vert. Je ne me bats plus contre les fachos, ils sont de plus en plus nombreux, je n'ai pas assez de bras. Je ne fais même plus les manifs, j'ai la flemme (à peine une grève de temps en temps, et, en toute honnêteté, c'est plutôt parce que tout est bon pour ne pas aller bosser). Je ne défends plus les squats, j'ai cédé aux sirènes du confort. Je ne monte plus sur scène pour cracher ma rage, je n'héberge même plus de sans-papiers, si ce n'était pour le sexe, si ça se trouve je ne fréquenterais plus que des Blancs (non, j'exagère). Enfin j'ai abandonné les biographies de taulards au profit de celles de princesses de Park Avenue, c'est la fin d'une époque.". Peut-on devenir mère courage et maîtresse d'école respectable sans s'asseoir pour autant sur ses rêves d'adolescente rebelle? Voici l'histoire mordante d'une punkette qui s'est assagie, mais a encore la tête pleine de colère et d'utopie, d'une jeune femme toujours ramenée à la marge et qui revendique son humour comme carte de séjour. Vif comme un riff de guitare, un livre-miroir pour la génération anarcho-punk
En jetant mon dévolu sur ce roman, je voulais honorer le challenge de Pascale de "MOT A MOT"
HEUREUX LES SIMPLES D'ESPRIT - Cara Zina
Je ne regrette pas ce choix : à la fois profond et empli d'humour (caustique, il faut le reconnaître) ce livre m'a donné l'occasion de me replonger dans une autre de mes vies. Celle où, à l'instar de l'auteure, je quêtais en vain "la" rencontre d'amour, à tous les sens de ce terme, parfois galvaudé.
Bien sûr, mon autre vie ne fut pas peuplée de punks hérissés de crêtes vertes ou violettes (tiens ! j'en ai croisé un hier, sur un trottoir de Nantes ! Il reste des survivants !), et  ne galopais pas derrière les Béruriers Noirs, mais je me suis, comme Cara, engagée sans compter pour de grandes causes, qui, si elles n'étaient pas toutes perdues d'avance, risquaient fort de conserver durablement leur statut de "problème de société".
Mais, comme elle, j'ai fait ma crise d'adolescence sur le tard ; d'ailleurs, de mon temps, ma brav'dame, les crises d'adolescence n'étaient pas diagnostiquées, puisque l'adolescence n'avait pas encore de nom ! D'accord, je n'aurais même pas imaginé, vers quinze ans, aller courir la campagne urbaine sans l'assentiment de mes parents ! Un détail qui m'éloigne un peu de Cara...
Pour le reste... il y a des moments où je me suis dit que ce roman était un peu ma biographie... Étrange sentiment ! Le parcours est chaotique, et ce retour vers le passé m'a moultes fois fait frémir, en y repensant ! Mais il m'a aussi fait sourire, voire rire de bon cœur, au souvenir de rencontres qui, comme les roses, ne durèrent qu'un instant. J'en profite au passage pour remercier tous ceux et toutes celles qui, même furtivement, ont croisé mon chemin, au cours de cette autre vie ! Il en est qui m'ont laissé de bonnes et belles réminiscences, d'autres moins... Mais qu'importe ! Ils ont tous contribué à ma construction et comme dirait... "non ! rien de rien ! non ! je ne regrette rien ! "
Vous devez penser que je m'égare et que j'oublie de vous parler de ce roman ! Le mieux c'est que vous alliez passer un moment dans ses pages... attention ! âmes sensibles, pudibonds en tout genre, et coincés du cerveau s'abstenir ! Vous pourriez me bannir à tout jamais de vos blogs préférés !

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