Menacer les journalistes de mort pour promouvoir une pièce de théâtre

Il est parfois difficile dans la masse de spectacles de se faire distinguer pour une troupe de théâtre. le secret : une technique de communication originale et marquante.
C'est probablement ce que voulait mettre en pratique la troupe de Théâtre Déboulonné pour faire remarquer leur version de la pièce Le Monte-plats d'Harold Pinter. Seulement parfois, une campagne de communication trop originale peut être mal comprise. Et c'est ce qui est arrivé à la troupe de Boulogne-sur-Mer.
En effet, les personnages Ben et Gus de la pièce étant des tueurs à gages, la troupe a décidé d'envoyer à différents organes de presse régionaux, des petits cercueils en carton contenant une balle (à blanc) de fusil et la note « Ben et Gus vous donnent rendez-vous bientôt ».
La référence qui n'était pas très explicite (voire pas du tout) n'a pas été relevée par les journalistes qui ont prévenu la police. Un journaliste a expliqué à l'AFP que la police avait pris tout cela « très au sérieux » ajoutant « ils ont fait passer des patrouilles devant chez moi toute la nuit ». Il a aussi confié que ce petit colis lui avait « fait vraiment froid dans le dos ».
Le président du théâtre Philippe Habart a expliqué qu'il ne s'agissait que d'une « opération de pub originale, qui n'a pas été comprise en tant que telle » ajoutant « On n'est pas des délinquants, on n'est pas dangereux. C'est dommage, ça devait être sympa, ça l'est de moins en moins ». Il a précisé que les rédactions recevraient une lettre d'excuses.
Cela dit, le parquet a estimé qu'il y avait un délit caractérisé de menace de mort et les deux personnes à l'origine de cette campagne de publicité auront droit à un rappel à la loi.