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Critique : Ninja assassin (par Chewie)

Par Jango

StudioCanal

Synopsis :

Raizo, jeune ninja orphelin, a été entraîné à tuer par le clan Ozunu. Après l'exécution de son seul ami, Raizo est soudainement en proie au doute, et quitte alors le clan afin de préparer sa vengeance... Des années plus tard, à Berlin, Raizo tombe sur l'agent d'Europol Mika Coretti qui, après avoir levé le voile sur une affaire politique mettant en cause une mystérieuse organisation asiatique, est devenue la cible du clan Ozunu. Traqués, tous deux se lancent dans une dangereuse course-poursuite...

Critique :

L'archétype du film facile à défoncer. Quand on va voir un film qui s'apelle "Ninja assassin", titre qui pourrait rappeler un vieux actionner des années 80 avec Chuck Norris, on doit forcément savoir à quoi s'attendre et ne pas chercher un monument du 7e art, où alors c'est que vous aimez vous faire du mal. Non, ce qu'on attend ici, c'est un bon nanar, un film pop corn décérébré qui charcute et envoie de la violence chorégraphiée et des effets spéciaux "hénaurmes" à fond les ballons.

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on est pas trompé sur la marchandise! Avec un casting quasiment composé d'acteurs inconnus chez nous et un scénario relativement mince (il y a quand même des efforts mais ça ne vole pas haut non plus), Ninja assassin fait dans le rentre dedans et le fait bien. En gros on suit trois histoires en parallèle : l'entraînement et le quotidien de Raizo le "plus fort de tous les plus forts ninjas du monde", l'enquête d'un couple de flics à propos des clans de ninjas assassin et les flashbacks sur la jeunesse et la formation de Raizo. Etonnament ce mix fonctionne plutôt bien, les flashbacks expliquant à la fois ce qui a fait de Raizo ce qu'il est devenu ainsi que les fondements de la société de tueurs professionnels ancestrale. Les acteurs ne sont pas si mauvais que ça (bien que la star asiatique du film ait une bonne tête de gland avec ses cheveux longs), on ne s'ennuie pas et le scénario ne tombe jamais tout à fait dans le ridicule, si bien que le film est trop appliqué pour être un vrai nanar et trop portnawak pour être pris au sérieux. Etonnant de la part de James Mc Teigue dont la dernière réalisation V for Vendetta avait des velleités d'auteurisme par delà le film d'action.

StudioCanal
StudioCanal
Jung Ji-Hoon. StudioCanal

Car si toute l'équipe fait du travail soigné, cela n'empêche pas le film d'être un gros fourre tout aussi décomplexé que bien débile, notamment au niveau des hectolitres de ketchup utilisés sur le tournage : c'est bien simple, je crois que c'est le héros le plus vidé de son sang que j'aie pu voir! A chaque fois on se demande comment il peut encore courrir tant il saigne tout du long, bien plus que John McClane sur les 4 Die Hard réunis! Chaque méchant éliminé se fait avec une bonne grosse giclée, dans des scènes bien plus grand guignolesques que vraiment gores. On se marre souvent, surtout quand le héros fait des pompes en équilibre sur un tapis de clous, guérit ses plaies en contractant ses doigts et en prononçant des formules magiques (si, si), et se sort des toutes les situations même théoriquement impossibles.

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Shô Kosugi. StudioCanal
Naomie Harris et Jung Ji-Hoon. StudioCanal

Le seul regret que l'on peut avoir est que la grande majorité des scènes de baston se passent dans l'obscurité, rendant l'action beaucoup moins lisible et parfois brouillonne. J'aurais aimé aussi voir plus de fights à mains nues au lieu des armes blanches. Mais au final voici un film hautement recommandable pour les fans du genre, et exclusivement pour ceux là! Ceux qui n'aiment pas les gros films débiles et pleins de testostérone auront depuis longtemps passé leur chemin. Comme ça tout le monde est content.

 

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