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Château Chambert : mi-figue, mi-raisin... (avec cadeau bonus)

Par Eric Bernardin

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Allez, promis, après la visite de ce château, je ne vous parle plus de Cahors avant un bon bout de temps. Je tenais à passer à Chambert parce que depuis son rachat par Philippe Lejeune en 2007, il y a une grande volonté de changement. Le domaine s'est converti à la biodynamie en se faisant conseiller par Stéphane Derenoncourt.

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Contrairement aux apparence, le château n'ai rien de moyenâgeux. C'était une construction de style Viollet-le-Duc qui par chance a brûlé à la fin du XIXème siècle et a été reconstruite dans un style plus sobre ;o)
J'avais vu sur le site du domaine que l'on pouvait passer en semaine sans prendre rendez-vous. Aussi y suis-je allé en sortant du Clos d'un jour. Il m'a fallu sonner pour qu'une personne vienne m'ouvrir la salle de dégustation.

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J'ai demandé s'il était possible de visiter, mais la réponse a été négative : ce n'est pas la saison (comme s'il y avait une saison...). Vous ne verrez donc rien des installations qui ont pourtant l'air de valoir le détour. Nous sommes donc passés directement à la dégustation. Tous les vins ? Tous les vins.

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Au déplaisir des afficionados du domaine, je n'ai pas pris de notes. Tout simplement parce qu'il n'y avait pas grand chose à en dire. Aucune bouteille n'a été ouverte à mon attention. Elles étaient toutes entamées et "protégées" avec des bouchons "vacuvin". Tous les vins sentaient plus ou moins le porto (d'où mon titre  à significations multiples). J'ai beau l'avoir signalé au vendeur. Ca ne l'a pas ébranlé, et je crains que les visiteurs suivants aient droit à la même soupe...

J'ai commencé à éprouver du plaisir avec le Grand vin 2007, le premier millésime du tandem Lejeune/Derenconcourt. On change de registre, d'autant qu'il a beaucoup mieux supporté l'oxydation. On retrouve un joli nez cadurcien de fruits noirs, de violette et d'épices. Le vin a une musculature dense dans un beau costume de velours. Avec une finale qui dépote. Ca, c'est du vin ! Mais bon, ça peut : 23 €, tout de même (soit quasiment le double des belles cuvées de Lacapelle Cabanac et du Clos d'un jour).

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J'ai bien apprécié le rosé Chambert gourmand, très fruité, épicé, avec un très léger sucre résiduel qui passe très bien et ajoute à son charme. Je l'imagine parfaitement avec un tajine ou un dessert aux fraises.

Et surtout j'ai adoré le Rogomme qui est un vin muté (le moût est chauffé pour extraire arômes et couleurs, puis le jus est filtré et muté à l'eau de vie, et enfin élevé 18 mois en barriques). La couleur est noire de chez noir. Le nez évoque le chocolat noir, la mûre, la cerise. En bouche, c'est très ample, d'un velouté rare et d'une grande intensité aromatique. La longue finale se conclut en douceur sans sensation alcooleuse ni sucrailleuse sur des notes cacaotées. Un très bel équilibre et une grosse gourmandise. Vous l'aurez compris : c'est le seul achat que j'ai fait ici (24 € la bouteille de 50 cl).

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Ce qui est drôle, c'est que lorsque je suis revenu à la maison, je suis tombé sur une vidéo du domaine qui vaut son pesant de cacahuètes. Je ne résiste pas à vous la montrer (interdit de pouffer...).

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