Il y a comme qui dirait, un cheveu dans le potage, une bourse sur la soupe, un poil dans la main... Qu'est-ce que je disais ! Je vais mal, très mal, je suis à côté de mes pompes, je n'arrive même
pas à faire un usage correct de mon lexique d'expressions rudimentaires.
Bon, les trois premiers mois de la vie de notre Haricot adoré ont bien sûr été éreintants (quoique pavés de bonheur et de cacas qui coulaient à flot - n'oublions pas le principal). De facto, à
l'époque, si je n'avais pas toute ma tête, cela ne choquait personne. Car, je vivais en manque de sommeil dans un monde parallèle où le nibar me dictait ma conduite, étant donné que
j'avais fait don de mon cerveau à la table d'accouchement (comme ma copine Elodie).
Avec le retour d'un sommeil ininterrompu*, j'avais cru reprendre une vie normale, heureuse, agrémentée d'un bébé de compèt'.
Eh bien non. En fait, j'ai de la rémoulade de chaton entre les deux oreilles. Je ne sais pas ce que je fais, encore moins ce que je dis.
Lundi : j'avais oublié le doudou et je n'avais pas informé Nereij que j'allais boire un coup avec ma copine F. Hier, le Haricot n'avait pas de manteau** et Nereij a découvert qu'il n'était pas chez
la nourrice aujourd'hui (je suis passée pour une super indigne quand la nourrice lui a expliqué ce qui se passait). Et pire ! Je n'avais pas chargé comme une mule son sac de petits pots, aussi à
midi passé, je n'étais pas sûre que mon bébé avait, en quantité, de quoi se sustenter.
Quoi d'autre encore ? Ben je ne sais pas. Seigneur Vador ! Ca y est, je suis déjà foutue ! Quand j'y réfléchis, ça coincide bizarrement avec la reprise du sport. Peut-être que mon corps ne supporte
pas l'évolution probable de nos tissus adipeux en muscles fermes et gracieux. A moins qu'il n'y ait fuite neuronale en même temps que perte de gras. Entre ça et mes soupirs, elles sont vernies
mes copines d'aérobique.
* sauf par les grognements de mon cher et tendre Nereij et le chat qui se plaint d'une absence de croquettes.
** Fait froid ici.