1) Son parti – les libéraux – a perdu 6 de ses 52 mandats par rapport aux élections de 2005
2) Le gouvernement de coalition minoritaire continuera de dépendre au Parlement du Parti du peuple danois (DF), formation xénophobe sur laquelle elle s'appuie depuis 2001 et dont la tutelle a été souvent embarrassante.
3) Les libéraux, les conservateurs et DF ont remporté 89 mandats contre 94 en 2005. Grâce à l'appoint d'un mandat supplémentaire des Iles Féroé, ils obtiennent de justesse la majorité absolue au Parlement monocaméral, le Folketing, qui compte 179 sièges.
M. Rasmussen, 54 ans, ne se libère donc pas de la tutelle de l'extrême droite. Il n'a pas non plus la possibilité de changer d'allié, en s'appuyant sur la Nouvelle Alliance (NA), un parti de centre droit créé au printemps par Naser Khader, député centriste d'origine syro-palestinienne. Durant les trois semaines de campagne pour ces législatives annoncées fin octobre, avec plus d'un an d'avance sur le calendrier électoral, M. Khader était apparu comme un second allié incontournable, qui assurerait à M. Rasmussen une majorité absolue. Mais NA, qui avait donné son soutien conditionnel à M. Rasmussen lors de la campagne, a remporté cinq mandats, moins qu'attendu.
Le bilan économique de M. Rasmussen, l'un des plus positifs en Europe, a été l'un de ses atouts majeurs dans cette campagne serrée. Une bonne partie de l'électorat le considère comme le garant de la stabilité économique du royaume. Emmené par la présidente du Parti social-démocrate, Helle Thorning-Schmidt, 40 ans, le bloc des quatre partis d'opposition du centre et de gauche a remporté 81 mandats en métropole. C'est un bon score, mais nettement insuffisant. Au total, 3,48 millions de Danois se sont rendus aux urnes mardi, soit une participation de 86,53 %.