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Stress au travail : les mauvais élèves...mais pas l'état naturellement

Publié le 18 février 2010 par Popote67

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Par Europe1.fr avec Fabien Cazeaux


Le ministère du Travail a classé 1.5000 entreprises selon leur gestion du stress.

Le ministère du Travail a tapé du poing sur la table cet automne à la suite des suicides à France Télécom. Il a invité les 1.500 entreprises françaises de plus de 1.000 salariés à entamer avant le 1er février des négociations ou des démarches sur le stress au travail. Selon les avancées, ces sociétés vont être classées dans trois catégories : rouge, orange et verte. La liste sera divulguée jeudi.

Une majorité orange

Plus de 600 entreprises sont dans le rouge. Soit parce qu'elles n'ont pas daigné répondre au questionnaire. Soit parce qu'elles n'ont rien fait, et elles l'assument. Parmi les mauvais élèves, quelques grands noms : les surgelés Picard, Labeyrie ou encore, le siège parisien des laboratoires pharmaceutiques GlaxoSmithKline.

Le gros de la troupe se trouve dans la liste orange. Ce sont des entreprises qui ont commencé à se saisir du problème du stress : comme France Telecom, Décathlon, Sony ou Eurocopter. Enfin il y a les bons élèves comme GDF-Suez, Rhodia ou encore Thalès qui figurent dans la liste verte. Ils ont déclaré avoir signé un accord de fond ou de méthode sur le stress au travail.

Une question d’image

Le but de ces listes, rendues publiques sur internet jeudi, est évidemment de produire un électrochoc, pour rendre les entreprises pointées du doigt plus vertueuses. Et pour Julien Carrette, spécialiste en image des entreprises chez EuroRSCG C&O interrogé par Europe 1, cela devrait marcher. "Aucun patron ne va supporter très longtemps d’être en liste rouge sur un sujet si sensible", estime-t-il. Pour les clients, la façon dont sont traités les salariés est "un facteur clef de la préférence des marques".

Rapport sur la responsabilité des dirigeants

Autre volet du "plan d'urgence contre le stress au travail" du gouvernement, un rapport a été remis mercredi à François Fillon. Intitulé "Bien-être et efficacité au travail", il souligne la responsabilité des dirigeants d'entreprises face au stress des salariés et préconise de modifier à la marge leur mode de rémunération en intégrant la prise en compte de la santé de ces derniers.

Le rapport propose aussi de réformer l'enseignement dans les écoles de commerce et d'ingénieurs, où la formation dans ce domaine "est extrêmement pauvre", a déploré l'un des auteurs du rapport, Muriel Pénicaud, directrice générale des ressources humaines chez Danone.

"La responsabilité sociale des entreprises est d'abord celle de ses dirigeants", a souligné le Premier ministre mercredi, promettant que ce rapport serait débattu au sein du Conseil d'orientation sur les conditions de travail (Coct) afin de contribuer au Plan santé travail 2010-2014, qui doit être adopté en mars.


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