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Valentine's Day

Publié le 20 février 2010 par Flow

 

Valentine's Day.

(réalisé par Garry Marshall)

Un jour ordinaire.

A la vue du trailer, je ne me suis pas dit que ce film allait révolutionner le cinéma, non, je me suis demandé si il pourrait offrir autre chose que son casting de star si opportunément mis en avant. Force est de constater que le résultat est concluant.

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Autant qu'on se le dise, il ne faut juger le film seulement pour ce qu'il est: une comédie légère et pétillante à consommer le cerveau éteint. Si vous y aller avec ce dernier allumé, gare aux conséquences... Je plaisante, mais un film sans aucune prétention cinématographique ne peut connaître que deux destinées. Soit il divertit sans se prendre au sérieux et on l'oublie ensuite, soit il se la raconte et devient risible...

Un jour et des vies.

Le film raconte le jour de la saint Valentin d'une poignée d'habitants de LA, au pied du lit le matin jusqu'au pied du lit le soir. Les personnages sont nombreux donc on peut trouver le tout un peu lourd. Surtout la scène d'introduction dans laquelle tout le monde se réveille. De plus, les personnages étant nombreux, aucun n'est développé et on s'arrête aux stéréotypes. Le casting s'avère massif. On a pèle-mêle: Anne Hataway, Jennifer Garner, Jessica Alba et Biel, Julia et Emma Roberts, Queen Latifah entre autres. Pour les hommes, Matthew Fox, Ashton Kutcher, Patrick Dempsey, Eric Dane, Bradley Cooper, Talor Lautner... Tout ce petit monde se croise, s'aime et se dispute dans ce film choral. Comme je l'ai dit, le film se contente d'une psychologie de surface car comment pourrait il en deux heures développer autant de personnages. Impossible. Il s'évertue de toucher un large public. On a le couple de retraités qui essaie de maintenir la flamme, le couple homosexuel, les deux couples adolescents vivant leurs premiers émois, le romantique idéaliste, les célibataires endurcis et névrosés, la « reine d'Afrique », le mari infidèle, le petit garçon amoureux... Si vous recherchez des personnages profonds, passez votre chemin car ici l'intérêt est ailleurs.


(Plus) comédie (que) romantique.

Le film n'emploie pas un romantisme et un excès de bons sentiments (bien qu'inévitables) mais plutôt un ton léger et un humour de chaque instant. Je ne vais pas m'amuser à faire un catalogue d'exemple alors croyez moi sur parole. Certes ce n'est pas un humour raffiné (l'adolescent nu qui tombe sur la mère de sa petite amie) mais il est drôlement efficace (la scène dans le cimetière avec le « ça doit être Estelle », la scène du restaurant, le russe masochiste...).

On parle tout de même de l'Amour et à la fin les bons sentiments fusent. Le fleuriste idéaliste en est assurément la cause mais les célibataires, les adolescents, le couple agé s'y mettent également. Pour rappeler que l'on est dans une comédie romantique certainement. Assurément la partie la moins intéressante du film tant le tout est classique.

A déplorer également, les couples d'adolescents. Il est question de sexe mais ils sont majeurs et évidemment préfèrent attendre pour pratiquer. D'un côté, le film se veut progressiste (le couple homosexuel) mais avec les adolescents, on a un conservatisme inquiétant car assez éloigné de la réalité actuelle.


Détournement et dérision.

Le film se révèle tout de même plus fin qu'il n'y paraît. On peut le taxer d'être un vulgaire film opportuniste (les avant premières ayant lieu le 14 Février) s'appuyant sur un casting et une date capables à eux seuls d'attirer les foules. On aurait certainement raison. Mais pourtant, ils s'en amusent beaucoup. On assiste donc au merchandising à outrance d'un jour qui au final est comme les autres. Je citerai à tout hasard la scène d'introduction avec les camions des fleuristes, ou encore l'effervescence chez ces mêmes fleuristes, sans oublier les scènes en arrière plan de couples s'embrassant tout au long du film. Comme si c'était le seul jour au cours duquel il fallait montrer son amour... Le film repose sur ce merchandising et s'en moque ouvertement. Les cœurs étant écrasés par des voitures, détruits avec rage sous forme de piñata. De même, les scènes finales pétries de bons sentiments sont tournées en dérision. Celle sur le pont, dans laquelle le baiser échangé est nul, celle chez Hattaway avec l'orchestre, celle du cimetière lorsque les gens applaudissent.

Pour terminer avec cette idée, il faut aussi évoquer les acteurs qui sont pour la plupart employés à contre emploi. Patrick Dempsey et Jessica Alba, éternels amoureux gentillets sont ici des briseurs de cœurs. Eric Dane et Bradley Cooper, les tombeurs du moment jouent un couple gay (qui aurait mérité un meilleur développement). Il n'y a qu'à écouter les réactions dans la salle lorsque l'on découvre leur couple. Des Ah, des Oh, des rires gênés tant le public ne peut imaginer deux tombeurs homosexuels. De même, Taylor Lautner qui dit: « je ne vais tout de même pas me déshabiller devant tout le monde » c'est plutôt drôle. Les adolescentes dans la salle exprimaient leur déception (je n'invente rien). Julia Roberts apparaît en soldat presque asexuée qui rentre du front pour voir son fils. Touchant et loin de l'image de Pretty Woman.

En conclusion, ce film est un film léger dans lequel on voit la vie en rose. Les neurones au placard, il est un divertissement léger et honnête, oublié le lendemain. Et des fois, cela fait du bien.

Les+ :

- Drôle.

- Moqueur.

- Léger.

Les- :

- Adolescents.

- Couple homosexuel en retrait.

 

 

 

Note:

2


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