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Ethique de l'argot dans la fausse gauche bourge.

Publié le 21 février 2010 par Orlandoderudder

Vulgus et populus.

Je suis toujours amusé par certains mouvements de gauche qui, pour faire "popu", peut-être, s'expriment avec un vulgarité complaisante. Ici, la gauche alternative, ramassis d'idées disparates bien-pensantes  et qui s'évaporent vite dès qu'on parle à certains de ses membres se dévoile de ce fait.J'en parle aussi après avoir lu d'autres saumâtreries prétentiardes du même tonneau que le texte signalé dns mon post "L'horreur absolue du néo-poujadisme". Car le goût petit-bourgeois du salace ou du "vulgaire" (car, malgé son origine, ce mot désigne plus une petite-bourgeoisie soumise que le peuple, encore que vulgus n'est ni populus ni demos ou laios). Autrefois la gauche était latiniste et héllénisante! Nous sommes loin de Jaurès;Elle préfère l'inculture et, pire, l'inculture politique!) est ce qu'il y a de plus réactionnaire.  Aux trivialités d'usage, laborieuses et con, s'ajoute souvent l'argot.  L'exemple de l'argot est on ne peut plus révélateur!

L'immonde Bruant.

J'ai étudié l'argot et, de toute façon, je le connaissais grâce à Pierre Devaux, certes, mais aussi par la rue. J'ai travaillé aussi ce sujet à l'université.Et je l'ai illustré. L'argot est un bon exemple de la délectation petite-bourgeois-fausse-gauche. Mon grand-père, ajusteur du fauboirg Antoine l'avait en horreur, comme la plupart des ouvrier. Sa femme, sa mère, tapissières à façon en étaient dégoutés. La mode de l'argot sévissait chez les fêtards, les auditeurs de Bruant, bourgeois méprisant son public (il l'a dit) et, bien évidemment, candidat antisémitre (tiens, Renaud qui l'admire semble l'avoir oublié!) avec, hélas, le grand dessinateur Gus Bofa que Tardi a pillé ainsi que Morris, ne serait-ce que pour Jolly Jumper... Dans tout ce qu'aime la fausse gauche pourrie, il y a de la droite, de l'antisémitisme, de l'idéologie droitière de la nature!  Etonnant, non? Pas tellement!

Truands.

Pour mon grand-père, l'agot, c'était les truands. Les "Apaches" monstrueux auteurs de crimes horribles. Le goût bourgeois adora ça très vite et l'on se gargarisa aussi de louchébem... Langage amusant qui était celui des fidèles de Milord L'arsouille (le français, pas l'autre) soit La Battut, aristo décavé qui menait les garçons bouchers de La Villette et les "Costauds des Batignolles" lors de leurs "chasses au Juif" dans les rue parisiennes. Cete partie du peuple, ignoble et dégueulasse parlait louchébème autant qu'argot et dégoûtait des gens, come ceux de ma famille, de tradition sociale, avec des femmes qui pouvaient diriger un petit atelier! Mon arrière grand-mère, Lucie, féministe pendant la lettre, socialiste fut de celles-ci. Mon père, qui connaissait bien l'argot, ne l'aimait pas..come tant et tant de gens du peuple sain. On ne fait pas l'économie de l'histoire.

Besogneusement salace.

Toute cette vulgarité a un sens. Elle vient d'une véritable racaille( la réactualisation du mot n'est pas de Sarkozy, mais d'une femme simple et victime) qui fascina la petite bourgeoisie, engendra une littérature parfois excellente, souvent complaisante.Mais la forme du discours est le discours lui-même et l'emploi de ces façons de parler, d'une certaines fausse ironie vulgos dénote d'un goût fascisant: Audiard, très à droite compme l'acteur André pousse (qui se fit enterrer au son des chansons de Jean-Pax Mefret! Vous connaissez ce sale type, j'espère: succès non démenti depuis des décennies! Sans pub!). notons  que Brassens, plus authentiquement populaire bien qu'à droite, homophobe et machistre, n'emploie pas l'argot( Boris Vian l'utilise peu, comme Prévert ou Edith Piaf! Lemarque et Glansberg aussi), et, comme dans ma famille , utilise un langage plus vrai, c'est à dire simple et classique, sans être aussi ramenard et truqué que les bassesse argotisantes à la Renaud, bourgeois type de cette engeance jouant au peuple et autres personnes soigneusement triviales, besogneusement salaces de la gauche alternative du coin.

La confusion méprisante entre argot et langage populaire persiste bien commodément. Ele a son avantage: elle dénonce l'esprit droitier des bidons qui pensent à droite, l'ignorant parfois d'eux-mêmes, et croient se situer à gauche en disant des "gros mots"... La complaisance tranquille, même dans les écoles, devant un langage vulgaire est un signe des temps! Et du virage à droite général d'un petit monde de gauchisants écolos, genre délégués syndicaux à grosses bagnoles. Tout ceci n'est que mépris, prétention, faux-dercherie répugnants! Il n'y a pas de gauche en France.qu'on se le dise!

Le peuple, cible des écolos.

Les ouvriers que j'ai connus enfants, comme les pêcheurs et autres paysans parlaient tout autrement. Langage populaire, patois, etc. C'étaient de vraies personnes du peuple et leurs métiers correspondent justement à ce que mes écolos ont attaqué tout d'abord, à commencer par les espions de Greenpeace, orgnisation noyautée par des services secrets (ce qu'une affaite célèbre a montré sans en dire plus, hélas).L'argot est de droite! Depuis au moins Villon, il es parole de truands méprisant les travailleurs autant que les bourgeois! Et quand Hugo s'y intéresse, il montre bien les différences.

Au loinqué du lassajpème de la paume en jonc!

Pour moi, l'argot fut un sujet d'étude passionnant et aussi un "parfum" pour écrire quand je l'ai utilisé, dans mon premlier roman, d'une façon anachronique comme métaphore du parler des bidasses romains, argot fécond qui a donné pas mal de mots aux français (testa, la cruche, même famille que tesson a remplacé caput, la tête, dans le même esprit qu'on disait "prendre un coup sur la cafetière" naguère...le mot argot a donné le mot correct français...De même l'ironique obeliskos, qui veut dire "brochette" est passé du barbecue au monument de grande taille). Mais,une partie de  ma famille venant tout de même du faubourg antoine, mélange curieux, encore dan smon enfance,  d'ouvriers trôleurs (hi! hi, vous connaissez pas, tralala) et de bandits, de petits artisans et de patrons opulents,  je sais  bien parler comme il faut au loinqué du lassajpème de la paume en jonc qui est devenu chic alors que ce fut un lieu plutôt malfamé dans le temps!

On y revient toujours!

La fausse gauche étant plutôt esthétisante que politique, se retrouve bien là avec ses manies langagières de droite. Le fascisme écolo s'y greffe et l'on croit que tout ceci fait "peuple" ou "naturel"... c'est une sophistication révélatrice de la bassesse de certains. Ainsi l'argot, langage de fripouilles abjectez est devenu à la fois celui d'une petite bourgeoisie se la jouant popu et de parvenus (Frédéric Dard, l'homme aux Rolls qui perdent leurs pneus! Réac passionné!) après avoir été célébré par des bourgeois d'origine un peu décavés comme Bruant, cette sous-merde pré-nazie. Méfiez-vous donc de ceux qui parlent d'une façon trop appuyée ce français particulier: l'esthétique dévoile  l'éthique et Jaurès ou Manouchian (qui fut aussi un poète à la belle langue, en français) n'auraient jamais daigné le pratiquer. Ni un ouvrier de jadis... Mais les collabos genre Bonny-Laffont l'utilisaient aussi bien que les garçons-bouchers tabasseurs de Juifs! On y revient toujours! (le basculement des idéologies de droite vers ceux qui se disent à gauche fut frénétique vers 1970: on voulut corriger les avancées de 68 en devenant écolo, régionaliste etc...on a vu la suite!)  Et que les faux gauchisants d'une certaine gauche-bidon discontinue locale. Ce langage méprisant est le signe d'un coeur pourri résolument facho! L'analyse de discours, l'analyse de contenu font le reste!  Le goût du rigolard trivial et du langage faux "popu" dénonce la mentalité des locuteurs! Ils sont là, ils veulent le pouvoir... A quand les camps?


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