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Quand il y a une crise, heureusement Get Well Soon avec Vexations est là !

Publié le 22 février 2010 par Actualitté

Quel drame, ma meilleure amie s’est fait plaquer le jour de la St Valentin ! Est-ce que ce sont ses menus végétariens qui ont fini par le faire fuir ? Du coup, en super copine que je suis, j’ai apporté le réconfort dont elle avait besoin avec Get Well Soon et son dernier album sorti ce mois-ci, Vexations. À cheval entre du Ennio Morricone et du Radiohead, Konstantin Gropper, le chanteur allemand, a su trouver les mots.


« Prompt rétablissement » une aubaine en moment de crise


Quand il y a une crise heureusement Get Well Soon avec Vexations est là !

Affalées toutes les deux sur le canapé, à piocher dans le gros pot de glace chocolat, on écoute l’album religieusement. Get Well Soon est l’album qui parle de lui-même pour les peines de cœur. Étudiant en philosophie et en lettres, Konstantin Gropper a tout laissé tomber pour s’inventer un monde imaginaire par le biais de la musique.
Homme orchestre presque, il joue de tous les instruments et s’enferme dans sa bulle pour créer un monde tel qu’il l’imagine. Et il imagine un monde euphémique d’où Get Well Soon qui veut tout simplement dire « prompt rétablissement » parce que la musique est fédératrice, parce que la musique est un état de grâce où les sens et la sensibilité s’épousent pour qu’on puisse se régénérer de l’intérieur.


Get Well Soon : herméneutique
La musique par définition est subjective et ça, Konstantin l’a bien compris. Il passe très volontiers d’un état de fait en allant enregistrer des sons dans la nature comme l’atteste « Nausea » qui ouvre l’album aux chants des petits oiseaux à un état de sens comme le confirme l’album en substance avec des airs lyriques et lisses. Il n’est pas question ici d’entendre un folk comme des petites bulles de champagne, mais une folk douce dans le seul but de prendre soin de soi, de se rétablir rapidement avec la musique. Une sorte d’opéra folk écrit pour la méditation.

Konstantin Gropper évoque souvent que sa musique est peu comprise parce qu’accablée, affligée voire dépressive. Une nature morte qui cache cependant une vie. En effet, avec son regard de philosophe, il utilise la musique pour proposer quelque chose qui peut n’avoir en apparence aucune signification et en réalité receler de sens profond. Le choix capricieux de s’aventurer dans les zones mystiques d’un Ennio Morricon dénote un pouvoir fantasque sans borne. Une vision d’un monde où le détail a de toute évidence toute sa place. Où les regards, la lumière sur un pan de notre vie sont les signes d’une évolution et d’un développement personnel croissant. Rien n’est échec, tout est expérience !

Vexations tout en douceur

Tout l’album est poudré, mélodieux et poli, un deuxième comme une révélation prodigieuse et confirmée. Des airs purs aux accents pop avec « We Are Free » ou encore « Angry Young Man » sont un savoureux mélange pour rebondir. Les instruments sont multiples (violon, guitare, piano, carillon…) voire incongrus, et pourtant dessinent une atmosphère qui nous laisse rêveurs. Le meilleur moyen pour ma copine au cœur brisé d’oublier son séducteur au regard qui la flingue et au sourire qui l’épingle.


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