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Muséum d’histoire cacaoyère

Publié le 22 février 2010 par Culturabox

Choco Story« Pas de bras, pas de chocolat »… que c’est cynique et horrible. Mais avouons que le pauvre garçon n’est pas chanceux… Quoique ! Depuis deux semaines, il pourra découvrir le Musée du Chocolat, à Paris… quelle aubaine !

Baptisé « Choco Story » (un anglicisme de base qui fait tâche, soit dit en passant), l’enceinte nouvellement créée est un hymne à la découverte et à la dégustation. Inutile de le chercher dans « l’officiel » ou sur votre bottin, il est à peine cité ne serait-ce que sur Internet.
« On est en train de se faire référencer » nous indique poliment un chocolate-boy à l’entrée. Soit.
Une entrée adulte, 9 euros S.V.P
A ce tarif là, on va bien lire tous les écriteaux.

Et la visite se montre bien captivante, et étonnante. L’agencement du building (trois étages tout de même) est classique mais choco-compatible avec des siècles d’histoire. Une partie « prend ta machette et suit moi, on va se couper deux/trois cabosses », une autre « met pas tes mains sales sur ma porcelaine » et une troisième, tant attendue, « mesdames et messieurs bonjour, pour commencer je vais vous faire goûter nos chocolats ».

« Du chocolat, c’est du chocolat, pas besoin d’en faire 750m² ». Et bien si ! Car contrairement à ce qu’on pourrait penser, on ne s’emmerde pas trop à regarder les vidéos, objets et panneaux explicatifs. On reluque des potins tous les trois mètres, c’est dynamique et ça s’enchaine bien. Et on ne perd pas sa journée… on y gagne même des neurones.

Saviez-vous que le chocolat « dur » (celui qu’on mange), n’est arrivé que mi-19ème ?
Connaissiez-vous les premières boissons chocolatées dédiées aux offrandes, Maya et Aztec, au délicieux mélange de piment et de sang ?
Savez-vous que la Côte d’Ivoire est le premier producteur de cette fève noire et amère ?
En voilà des infos qui vont en boucher un coin à vos amis !

Mais qui se sache donc derrière ce musée ? Un collectionneur et amoureux de tasses du 18ème ? Le ministère de la culture du gouvernement de Lula ? Un lobby pro crise de foie ?
Et bien non, détrompez-vous. « Choco Story » est une œuvre de Belcalade, un chocolatier… Belge !
Effectivement, on n’a rien sans rien, et l’intérêt commercial se dissimule à peine derrière une vidéo « Regardez mon petit paysan d’Equateur, comme il a l’air heureux de malaxer les grains »
Nous Européens on s’en fout de ton péon, on est là pour le manger ton chocolat !

Bref, passés nos remords cacao-capitalistes, on va s’asseoir à la démonstration de fabrication faite, le jour de notre visite, par une…  Cubaine. Ca ne s’invente pas.
Le temps de s’enfiler deux trois pastilles et une ganache et on ressort… par la boutique (tiens tiens).

Tout comme les ateliers de la Marquise de Sévigné (que je conseille par ailleurs), le machin est à mon sens bien construit, utile, et se prépare à un bel avenir Parisien.

Reste un dilemme : que vais-je choisir entre le 43% du Venezuela et le 44% du Vanuatu ?

Plus d’informations sur : http://www.museeduchocolat.fr

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